Une centaine de médecin interpellent le gouvernement sur le manque de prise en charge de la maladie de Lyme. Transmise par les tiques, celle-ci serait sous-diagnostiquée en France.
Une centaine de médecins et plusieurs associations demandent au gouvernement des financements afin de développer de nouveaux tests permettant de détecter la maladie de Lyme. Les cas de cette affection transmise par les tiques ne cessent de se multiplier et une meilleure prise en charge est réclamée.
La maladie de Lyme est sous-diagnostiquée
La maladie de Lyme est transmise par la morsure d’une tique. Si elle n’est pas traitée à temps, les complications peuvent être lourdes pour les malades, douleurs chroniques, paralysie partielle ou encore séquelles neurologiques. 27.000 personnes seraient atteintes en France.
Selon le professeur Christian Perronne, chef de service en infectiologie au sein de l’hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches « Il y a urgence« . Les tests existant seraient inefficaces et les patients sont « renvoyés de service en service, traités pour des pathologies qui ne sont pas les leurs: fibromyalgie, sclérose en plaques, démence… » indique le professeur. Les médecins signataires s’inquiètent du manque de reconnaissance et de prise en charge de cette maladie et réclament une action du gouvernement.
Un plan d’action national présenté en septembre 2016
Suite à une réunion entre des représentants de la maladie de Lyme et le ministère de la Santé à la fin du mois de juin, le lancement d’un plan d’action national a été décidé. Il sera présenté aux associations au mois de septembre. Selon les médecins c’est « un premier pas timide vers la reconnaissance officielle de la maladie de Lyme chronique« .
Selon le professeur Perrone la priorité numéro un est de développer un test fiable. « Des plaquettes officielles du gouvernement prétendent par exemple que le test actuel dépiste 100 % des maladies de Lyme dans leur forme articulaire. Or, c’est totalement faux. Et c’est juste un exemple, il y en a d’autres. La communication autour de la maladie aussi est à revoir » déclarait-il lors d’une interview accordée à nos confrères de « Pourquoidocteur ».