Maladie du foie : 3 à 11 % des enfants concernés
Plusieurs experts ont tenu à rappeler durant la conférence Paris NASH Symposium qui s’est clôturée hier à l’Institut Pasteur, que les enfants étaient particulièrement surexposés aux maladies de foie ces dernières années.
Le mode de vie de nombreux pays nuit particulièrement à la santé des enfants, ce n’est plus une nouveauté. La sédentarité ainsi qu’une alimentation trop grasse et trop sucrée, sont en grande partie responsables de nombreux troubles chez l’enfant et notamment les maladies de foie.
Maladie de foie : trop de graisses saturées et trop de sodas, même light…
Les médecins soulignent que 3 à 11 % des enfants ont développé une NASH (stéato-hépatite non alcoolique). Le Pr Lawrence Serfaty, éminent hépatologue à l’hôpital Saint-Antoine à Paris explique : « l’incidence de la stéatose métabolique pédiatrique continue à progresser parallèlement à l’épidémie d’obésité chez les enfants ».
Enfants, comme adolescents sont donc de plus en plus nombreux à montrer des symptômes de la maladie, qui n’est pas sans risque puisqu’à terme, l’accumulation de graisse dans le foie peut conduire à une cirrhose et parfois vers un cancer du foie. Les 250 spécialistes présents mettent directement en cause plusieurs facteurs comme la carence en graisses insaturées, en fibres et en vitamines C et E, dans l’alimentation des enfants.
Un facteur génétique pourrait aussi être responsable des NASH
Ils dénoncent également comme pour l’obésité, l’alimentation trop riche en graisses saturées et la consommation excessive de sodas, même light. Les spécialistes commencent à mieux comprendre les mécanismes des NASH et certains facteurs génétiques peuvent aussi entrer en ligne de compte, tels que le gène de l’adiponutrine. A ce jour, le seul traitement fonctionnant pour aider les enfants à lutter contre les maladies de foie est surtout préventif, avec un changement radical du mode de vie incluant plus de sport, moins de graisses et moins de boissons sucrées, même light.
En guise de conclusion, le Pr Lawrence Serfaty a déclaré : « une meilleure compréhension des facteurs de risque et des mécanismes de l’atteinte du foie devrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques ».