C'est une étude américaine qui vient soulever la question de ces lampes, lesquelles pourraient endommager l'ADN à terme.
La manucure au gel gagne en popularité à travers le monde, c’est un fait. Prodiguant résistance et brillance, la technique nécessitant une lampe à UV pour sécher le gel ne serait pas sans danger.
C’est une étude américaine menée par les universités de San Diego et de Pittsburgh et dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, qui le révèle. Selon les chercheurs, une exposition fréquente et à long terme serait susceptible d’endommager l’ADN, et conduire à des mutations cellulaires de même sorte que celles observées chez les patients atteints de cancer de la peau.
Lampes UV : Un impact au niveau cellulaire ?
Ce sont les effets de ces lampes aux niveaux moléculaire et cellulaire qui ont été étudiés. Les chercheurs ont exposé des cellules à la fois humaines et animales à ces lampes.
Les auteurs indiquent que « Chaque lignée cellulaire primaire a été irradiée une, deux ou trois fois, la durée de chaque exposition étant comprise entre 0 et 20 minutes. La viabilité cellulaire a été mesurée 48 heures après la dernière irradiation, chaque condition étant répétée au moins trois fois ».
Une cytotoxicité induite
Quel résultat ? Le rayonnement ultraviolet était à l’origine d’une cytotoxicité. Les auteurs de l’étude précisent qu’une seule irradiation de 20 minutes avait provoqué la destruction de 20 à 30% des cellules, quand trois expositions consécutives de 20 minutes détruisaient de 65 à 70% des cellules.
« Nous avons examiné des patients atteints de cancers de la peau et nous avons observé exactement les mêmes schémas de mutations chez ces patients », concluent les scientifiques.
Nécessité d’une étude approfondie
Ces résultats doivent cependant être suivis d’une étude épidémiologique plus importante, car comme le disent les chercheurs, « Il est probable que de telles études prendront au moins une décennie pour être achevées et informer ensuite le grand public ».
Qu’en pensent les autorités sanitaires ? Aux Etats-Unis, la FDA se base sur une étude datant de 2013 pour conclure à « un faible risque lorsque [ces lampes] sont utilisées conformément aux instructions de l’étiquette (…) A ce jour, la FDA n’a reçu aucun rapport de brûlures ou de cancers de la peau attribués à ces lampes ».