Le médecin suspecté d’avoir racketté des migrants, suspendu de ses fonctions
Un médecin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est suspecté d’avoir demandé de l’argent à des migrants en échange d’un certificat médical. Il a été suspendu.
Ce praticien de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est soupçonné d’avoir demandé à des migrants une certaine somme d’argent en échange de la délivrance d’un certificat médical nécessaire à l’obtention d’un permis de séjour. Hier, il a été suspendu par sa direction et la direction de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Soupçonné d’avoir vendu des certificats médicaux à des migrants
Un médecin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est soupçonné d’avoir racketté des bénéficiaires de l’AME (l’aide médicale d’état) qui permet à des patients n’ayant pas de revenus suffisants de bénéficier d’une couverture sociale à 100%. C’est un bénévole d’une association d’aide aux migrants qui a signalé le cas. L’affaire est prise très au sérieux, le praticien ayant été suspendu hier par sa direction ainsi que la direction de l’AP-HP.
« Un patient étranger en situation irrégulière bénéficiaire de l’AME a rapporté avoir versé à plusieurs reprises des sommes d’argent en espèce au médecin concerné de l’hôpital La Pitié-Salpêtrière » explique l’AP-HP qui a rendu cette affaire publique via un communiqué.
Ce bénéficiaire de l’AME aurait versé plusieurs sommes d’argent au médecin afin de recevoir un certificat médical lui permettant de faire une demande de séjour pour raison médicale. En outre, il aurait été mis en contact avec le médecin par un intermédiaire.
Une procédure disciplinaire initiée suite à l’enquête de l’AP-HP
Suite à ce signalement, l’AP-HP va mener une enquête interne qui révélera que le médecin n’en était pas à son coup d’essai. « L’enquête interne menée par l’AP-HP (…) laisse supposer que d’autres patients dans des situations comparables auraient également été amenés à effectuer de tels versements » déclarait la direction des Hôpitaux de paris.
Ces faits ont été signalés au Conseil de l’Ordre des médecins et à la justice. Relevé de ses fonctions le 10 mai, une procédure disciplinaire a été engagée envers le praticien. « Ce type de décision, qui reste très rare, est engagé lorsque la gravité des faits soupçonnés met en cause la confiance de l’institution dans l’action du praticien » concluait le communiqué.