Médicaments : 2 400 produits en rupture de stock en 2020
De plus en plus de médicaments sont victimes de ruptures de stock. L’UFC que choisir alerte sur cette pénurie française.
L’UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle étude à propos des médicaments. À travers celle-ci, l’association de consommateur alerte sur l’augmentation des ruptures de stock de médicaments durant les dernières années. Un
De plus en plus de médicaments en rupture de stock
Pendant que les sénateurs débattent dès aujourd’hui du Projet de financement de la sécurité sociale pour 2021, l’UFC-Que Choisir alerte à travers une étude les pouvoirs publics de la pénurie de médicaments auquel le pays fait face depuis de nombreuses années. En effet, durant l’année 2016, seulement 405 pénuries avaient été constatées. 3 ans plus tard, ce chiffre a quasiment triplé en atteignant 1 200 ruptures de stock en 2019. L’étude précise en plus que « l’Agence nationale du médicament prévoit qu’en 2020, notamment en conséquence de la crise sanitaire, ce sont 2400 ruptures qui seront constatées, six fois plus qu’en 2016. » De plus, l’association constate que les pénuries déclarées par les laboratoires concernent toutes des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Un arrêt de ces prescriptions engage ici de façon importante le pronostic vital des patients.
Privilégier la rentabilité et des alternatives « médiocres »
L’étude précise ensuite dans son analyse que les produits médicamenteux en pénurie concernent très souvent des molécules à bas prix. Un quart des produits tombant en rupture de stock sont en effet proposé à moins de 4 euros, trois quarts coutent quant à eux moins de 25 euros. De plus, on apprend que 75 % des produits analysés sont commercialisés depuis plus de 20 ans. L’UFC-Que Choisir déclare ainsi que « Les industriels semblent donc bien faire le choix de sécuriser l’approvisionnement des médicaments rentables, au détriment des plus anciens, pourtant toujours indispensables aux usagers. » Pour finir, l’association ajoute que dans 30 % des situations de pénurie, les industriels renvoient vers des « solution parfois médiocre puisque les substitutions peuvent entraîner des effets secondaires plus importants ».
En conclusion, l’UFC-Que Choisir souhaiterait que des stocks plus important et suffisant soient effectués concernant les médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs soient effectués par les laboratoires. De plus, des sanctions devraient selon eux être renforcées pour les laboratoires négligeant leurs stocks de médicaments.