Mieux vaut éloigner les enfants des écrans avant leurs 3 ans
Une étude publiée par l'AFPA met en garde contre les méfaits potentiels d'une exposition prématurée aux écrans, alors qu'un enfant sur deux de moins de 3 ans en utilisent déjà.
Selon une enquête de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) les parents devraient modérer l’accès aux tablettes, smartphones et autres écrans pour les jeunes enfants particulièrement avant 3 ans.
Un enfant sur deux utilise déjà des écrans avant 3 ans
L’association à interrogé les parents de 428 enfants dont 197 de moins de 3 ans et 231 de plus de 3 ans scolarisés en école primaire, tous suivis par 144 pédiatres de l’association. Les résultats révèlent que si les écrans interactifs tels que les tablettes et smartphones ne sont absolument pas nécessaires, près de la moitié des enfants de moins de 3 ans en ont déjà utilisé, dont 30% sans la présence d’un adulte.
Autres faits, 44% des parents auraient déjà prêté leur smartphone à leur enfant de moins de 3 ans pour l’occuper ou le consoler, tandis 61% de ceux-ci ont déjà été exposés au journal télévisé alors qu’il n’est pas adapté pour de si jeunes enfants et devrait être évité avant 6 ans. Les médecins rappellent qu’une mauvaise utilisation des écrans peut avoir des conséquences sur les plus jeunes, et certains programmes “provoquer chez les plus jeunes une très forte charge émotionnelle”.
L’utilisation des écrans pas nécessaire et à modérer
Le Dr François-Marie Caron, pédiatre à Amiens précise que “si l’enfant est demandeur, on peut l’initier à son utilisation, à partir de 2 ans et demi” mais qu’il faut tout de même favoriser le jeu traditionnel et à plusieurs car “l’enfant n’a pas besoin d’une tablette pour se développer”. Avant 3 ans l’enfant a principalement besoin d’interagir avec son environnement.
Passé cet âge, les parents peuvent introduire les écrans à leur enfant mais l’utilisation doit restée modérée et contrôlée pour ne pas prendre la place des jouets classiques, car l’enfant entre 3 et 6 ans a besoin de continuer à comprendre le monde qui l’entoure et son corps. Ainsi les chercheurs préconisent des périodes courtes sur les écrans, supervisées par un adulte et jamais pendant les repas ou avant de dormir.