Les migraines augmenteraient les risques d’infarctus chez les femmes
Selon les résultats d'une étude menée par des chercheurs allemands, les femmes migraineuses auraient plus de risques de souffrir d'un accident cardiaque fatal ou d'un AVC.
Chez les femmes souffrant de migraines, le risque de souffrir d’un AVC ou développer une maladie cardiovasculaire serait multiplié par 2 selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue médicale « British Medical Journal« . En revanche, ce phénomène n’aurait pas été observé chez les hommes.
Migraines et maladie cardiovasculaire seraient liées chez les femmes
Les femmes ayant régulièrement des migraines seraient plus à même de souffrir d’une maladie cardiovasculaire mortelle ou même d’un AVC. Le risque de mourir de ces affections serait en effet multiplié par 2 chez les migraineuses à en croire une étude menée par des chercheurs de l’université de Berlin en Allemagne.
Les scientifiques ont suivi pendant 12 ans, entre 1989 et 2011, 115.000 femmes âgées de 25 à 42 ans, toutes en bonne santé, pour parvenir à ces résultats. 15% des participantes à l’étude avaient été diagnostiquées d’une migraine. Pendant la période de l’étude, 1300 cas de maladies cardiovasculaires ont été signalés dont 223 auront entrainé la mort. Ainsi, les chercheurs ont démontré que chez les femmes atteintes de migraines, le risque de mort à cause d’une maladie cardio vasculaire est accru de 50%, 39% pour un infarctus et 64% pour un AVC.
Les chercheurs précisent en revanche que cette observation n’est pas valable auprès de la population masculine.
Pas de distinction entre les migraines
Cependant, selon nos confrères de « Pourquoi Docteur », les scientifiques n’auraient pas pris en compte le type de migraine, avec ou sans aura. « C’est une précision importante car dans les études précédentes, c’est surtout dans la migraine avec aura qu’il semblait y avoir un lien. Et on n’a aucune idée de la fréquence et la sévérité des crises » indique Marie-Germaine Bousser, une ex chef du service de neurologie à l’hôpital Lariboisière (Paris). Il convient donc de prendre les résultats de cette étude avec prudence.