C'est au cours de la grossesse que la propension à souffrir de maux de tête chroniques se jouerait.
Une étude menée à l’université de Californie à San Diego révèle que la migraine trouve son origine avant même notre naissance, dans le ventre de notre mère.
Une découverte qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons, surtout quand l’on sait que pour 25% des personnes qui en souffrent, les conséquences socio-professionnelles sont au tournant.
Migraines et cellules de Schwann
Les chercheurs expliquent d’abord que “de précédentes études menées sur des modèles animaux et chez l’homme ont mis en évidence le rôle d’une petite protéine appelée CGRP dans la douleur migraineuse”.
Et il s’avère, après essais avec du piment sur les souris, que cette protéine active des cellules dites de Schwann dans notre cerveau. Nigel Bunnett, à la tête de l’étude, résume : “Alors que le rôle de la protéine CGRP dans la douleur migraineuse est bien connu, notre étude est la première à relier directement les cellules de Schwann au mal de tête. Cela offre de nouvelles approches potentielles pour le traitement de la migraine, grâce à une meilleure compréhension de la façon dont la douleur est signalée”.
Le cadre de l’étude
Pour parvenir à leurs fins, les chercheurs ont passé au crible une base de données sur les jumeaux, regroupant 51 872 personnes.
Premier enseignement : l’environnement prénatal semble augmenter le risque d’être migraineux. Puis des facteurs génétiques pourraient expliquer les différences entre hommes et femmes. En effet, si la migraine touche environ 12 % de la population, sept fois plus de femmes en souffrent. Les scientifiques ont déterminé que les filles ayant un jumeau ont un risque de migraine plus élevé que si elles ont une jumelle. Pour les chercheurs, des facteurs prénataux comme les niveaux d’hormones dans l’utérus pourraient favoriser le risque de la développer.