MST : les jeunes Français restent mal informés
La première journée nationale d’information et de prévention sur les maladies sexuellement transmissibles (MST) est l’occasion pour ses organisateurs de publier une enquête tournée vers les jeunes Français âgés de 18 à 35 ans. Et force est de constater qu’il reste du travail à accomplir à ce sujet.
Le Syndicat national des dermatologues et vénéréologues (SNDV) a mis sur pied, jeudi 24 mars, une journée d’information sur les MST. Une journée qui n’est pas surperflue quand on sait, chiffre de l’OMS à l’appui, que chaque jour dans le monde, 1 million d’êtres humains contractent ce genre de pathologies.
Le nombre des MST augmente en France
Afin de tenter de contrer cette hausse inquiétante des MST, le SNDV met à la disposition du public deux outils :
- MSTRisk, une application gratuite dispo pour mobiles iOS et Android,
- le site MSTPrévention, lequel en plus d’informer sur les maladies, aide à localiser un spécialiste selon l’endroit où l’on se situe.
Les résultats de l’enquête
Passons à la connaissance qu’ont les 18-35 ans des MST. Ainsi, si la grande majorité des personnes interrogée classent bien la syphilis (dont le nombre de cas est en recrudescence en France) dans la case MST, tout comme l’herpès génital, ils sont encore moins de la moitié à en faire de même pour l’hépatite B ou les papillomavirus. Mais encore, les symptômes d’une MST, tels qu’une brûlure ou un écoulement, sont mal interprétés par 70% d’entre eux. Ou enfin, qu’elles peuvent se transmettre par voie anale.
Quant au préservatif, il est entouré d’un paradoxe : s’ils sont fort nombreux à le voir comme le seul bouclier efficace contre les MST, leur usage n’est systématique que pour la moitié d’entre eux. Autre donnée intéressante, mais qui ne surprend guère : 53% des femmes interrogées affirment prévenir leur partenaire d’un risque de MST, quand seuls 43% des hommes se montrent prévenants.