Les rhumatismes sont un mal largement répandu mais toujours très sous-estimés alors qu'ils touchent la moitié des français.
A l’occasion de la journée mondiale contre les rhumatismes qui se tiendra ce 12 octobre, l’IFOP a mené une enquête sur le sujet à la demande du groupe « Ensemble Contre les Rhumatismes » (ECR). Composé par l’Inserm, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), la Société française de Rhumatologie (SFR) et la Fondation Arthrites, cette enquête vise à informer les français sur un mal que beaucoup ignorent.
La moitié des français en souffre
D’après les résultats de l’enquête, ces atteintes du système locomoteur qui touchent les articulations, les os, la colonne vertébrale, les tendons et les muscles concerneraient 12 à 13 millions de français régulièrement. Près de 93% des sondés ont déclaré en avoir déjà souffert dont la moitié en souffrait toujours au moment du sondage. L’impact des rhumatismes est même important alors que 65 % déclarent avoir vu leur sommeil affecté par la douleur, 56 % leurs loisirs et 30% leur vie professionnelle.
Mais les rhumatismes sont souvent méconnus et souffrent d’idées reçues que l’enquête veut dissiper. Beaucoup pensent qu’ils s’agit d’une maladie liée à l’âge et qui affecte les personnes âgées, mais cependant l’étude révèle qu’elle touche un tiers des 18 à 24 ans et que même les enfants ne sont pas épargnés alors que 4000 souffriraient de rhumatismes inflammatoires.
Une maladie souvent ignorée
Un autre problème fréquent concerne l’identification de la maladie qui est souvent écartée, comme le rappelle l’Inserm : « La plupart d’entre eux n’associent pas leurs douleurs ostéo-articulaires avec la possibilité d’être soigné pour des rhumatismes ». Quand bien-même les malades sont au courant, beaucoup sous-estiment les rhumatismes et 80% des sondés pensent qu’ils ne sont pas mortels.
Or les douleurs des rhumatismes entrainent une baisse d’activité physique et la sédentarité, qui accroit les risques de développer des maladies cardiovasculaires et des cancers. Au contraire il faudrait continuer de bouger et pratiquer une activité adaptée malgré la maladie pour préserver ses articulations et sa santé. L’enquête insiste sur l’importance de demander conseil à son médecin en cas de douleurs articulaires, d’autant plus que des tests et traitements existent pour cette maladie.