La NASH, pour stéato-hépatite non alcoolique, est une maladie du foies gras chez l'humain qui progresse et inquiète les hépatologues à l'occasion de leur 10ème congrès à Paris.
Si on vous dit foies gras, vous pensez certainement aux canards, aux fêtes de fin d’années et aux repas copieux qui les accompagnent. Mais pour autant ces animaux n’ont pas le monopole du foie gras et la maladie est en progression chez les humains ces dernières années. Intitulée NASH en anglais, pour stéato-hépatite non alcoolique, cette maladie inquiète les spécialistes qui se sont réunis à paris pour le 10ème Congrès d’hépatologie les 30 et 31 janvier 2017.
Un ennemi silencieux qui progresse
Si la plupart des gens associent les maladies du foie, la cirrhose notamment, à l’alcool, en réalité bon nombre d’entre elles seraient liées à la NASH. Ainsi elle entrainerait près de 80% des cirrhoses et entre 60 et 70% des complications inexpliquées constatées lors d’un bilan hépatique. La graisse accumulée dans le foie crée des lésions, des inflammation et une destruction des cellule similaires à celles d’une hépatique alcoolique.
Elle ne résulte pas d’une consommation excessive d’alcool mais de sucre. Conséquence d’un régime alimentaire de mauvaise qualité, la NASH est un problème pernicieux. Cette maladie se développe sans symptômes particuliers et progresse silencieusement. Il est encore difficile d’anticiper précisément les formes qui se développeront plus ou moins gravement.
L’hygiène de vie pour lutter
A l’heure actuelle elle touche 12% des obèses en France, soit 1% de la population, contre 5% aux Etats-Unis. Mais la maladie gagne du terrain chez les personnes à risque alors qu’un tiers de français sont en surpoids et 15% sont obèses. Pour ne rien arranger, le stade qui précède la NASH, la stéatose pure, toucherait déjà 15 à 20% de la population dans l’hexagone.
Pour faire face à cette pathologie, une seule solution efficace, pratiquer une activité physique et manger mieux. Il n’existe pas de médicament pour lutter contre la NASH ou de pilule miracle, seule une meilleure hygiène de vie permet réduire les risques. Autrement, il faudrait avoir recours à une transplantation du foie, ce qui n’est pas à portée de tout le monde.