Maladie du “foie gras” non alcoolique : qu’est-ce que la stéatose hépatique ?

Photo d'illustration. Un homme en surpoids. Pixabay
Cette pathologie est liée au syndrome métabolique. Les graisses s'agglutinent dans le foie, sans ce que ce phénomène découle d'une trop grande consommation d'alcool.
La stéatose hépatique non alcoolique, appelée également “foie gras” non alcoolique, correspond à l’accumulation de graisses dans les cellules du foie, quand ces dernières ne devraient pas ou alors peu en renfermer.
Et lorsque cette présence de graisses (triglycérides) se fait sans consommation excessive d’alcool, on parle de maladie du foie gras non alcoolique ou stéatose hépatique non alcoolique (en anglais, NAFLD pour non alcoholic fatty liver disease).
La NAFLD concerne 79,7% des obèses et 63% des diabétiques.
L’évolution de la stéatose hépatique non alcoolique
Dans sa première étape, la NAFLD peut être corrigée avec l’adoption de simples mesures d’hygiène de vie et de règles alimentaires.
Mais si l’accumulation se poursuit, l’inflammation s’installe et l’on parle alors d’hépatite : la stéato-hépatite non alcoolique (NASH). L’inflammation peut évoluer en fibrose hépatique puis éventuellement en cirrhose et en cancer hépatique. Cette progression peut être freinée par un traitement spécifique.
Le syndrome métabolique, c’est quoi ?
La NAFLD est la manifestation, au niveau du foie, du syndrome métabolique. Il survient quand la personne qui en est atteinte présente une obésité abdominale (au-delà de 97 cm pour les hommes, 80 cm pour les femmes).
Cette obésité est alors associée à deux de ces facteurs au minimum :
- l’hypertension artérielle ;
- un taux de “bon” cholestérol HDL faible (inférieur à 40 mg/dL pour un homme, 50 mg/dL chez une femme) ;
- un taux important de triglycérides (supérieur ou égal 150 mg/ dL) ;
- un taux important de glycémie veineuse qui correspond à un diabète de type 2.
Traitement de la stéatose hépatique et de la stéatohépatite non alcooliques
Mesures hygiéno-diététiques
NAFLD ou NASH ne sont à ce jour pas traitables avec des médicaments. Le seul recours efficace est l’addition d’une perte de poids passant par l’abandon de la sédentarité autant que possible, mais aussi de nouvelles règles d’alimentation.
En revanche, un traitement médicamenteux interviendra pour le syndrome métabolique (en particulier diabète 2, hypertension et anomalies lipidiques), sans oublier les mesures hygiéno-diététiques.
Perdre de poids
Dans le cas où le patient parvient à réduire son poids de 5% à 10% en l’espace d’un semestre, le but ultérieur est alors le maintien de ce poids. Il passera par un nouveau régime alimentaire sur-mesure et une limitation de la consommation d’alcool à un verre de vin quotidien.
Bouger !
L’activité physique améliore la sensibilité à l’insuline tout comme l’état du foie. Dans ce but, une activité plutôt endurante devra être préférée à une activité intense.
Pour les adultes :
- un exercice physique régulier (comme la marche rapide), pendant 30 minutes minimum la plupart des jours de la semaine ;
- 75 min d’activités d’intensité élevée hebdomadaires ;
Pour les personnes présentant des troubles de maladie cardiovasculaire un médecin doit être consulté au préalable en ce qui concerne le volet “intensif” des activités physiques.