Nevers : le dentiste de l’horreur reconnait sa responsabilité
Mark Van Nierop, le dentiste néerlandais, a reconnu sa culpabilité lors de l’ouverture de son procès hier au tribunal de Nevers. Il est jugé pour avoir mutilé la dentition de centaines de patients.
Le procès de Mark Van Nierop, surnommé “le dentiste de l’horreur“, a débuté hier. Le praticien est accusé d’avoir mutilé des centaines de personnes, commis des actes de violence sur des personnes vulnérables mais aussi pour escroquerie et faux en écriture. Il risque une amende de 150.000 euros et une peine de dix ans de prison.
La personnalité de Mark Van Nierop en question
Alors que le tribunal entamait la liste des faits qui lui sont reprochés, le dentiste de 51 ans a déclaré “Je suis responsable“. Il justifie ses actes par l’appât du gain et ses goûts pour le luxe mais aussi par un manque total de sens moral.
L’exposé réalisé par un expert psychologique indique que le praticien souffrirait d’une “pathologie narcissique majeure” ce qui effacerait “tout sens moral” chez le dentiste. Le prévenu confirme les dires en indiquant : “Je n’étais pas en état de me mettre à la place des patients“. Un autre expert a cependant précisé que l’homme avait “parfaitement conscience de ses agissements“.
Mark Van Nierop a tout fait pour éviter le tribunal
En 2008, le praticien est recruté par un chasseur de tête afin de combler un vide dans un “désert médical” à Château-Chinon. Rapidement, le dentiste mène une vie de grand train en rénovant richement sa demeure et en fréquentant régulièrement de prestigieux hôtels. Alors que les plaintes de patients s’accumulent et que la sécurité sociale commence à enquêter sur la régularité de certaines factures, le dentiste, alors mis en examen sous contrôle judiciaire, fui la France fin 2013 pour le Canada.
Lors de son interpellation en septembre 2014, il tente de mettre fin à ses jours. Il conservera de cet épisode une large cicatrice au cou. Alors extradé en Hollande, il joue la folie afin d’éviter d’être jugé en France. Très médiatisé, par la personnalité du prévenu et les faits dont il est accusé, le procès du dentiste de l’horreur devrait durer jusqu’au 18 mars.