Pancréas : davantage de cancers, mais espoir de nouveaux traitements
Avec la découverte de biomarqueurs, les kystes pourraient bien être dépistés plus tôt, permettant une prise en charge plus rapide.
L’Institut national du cancer indique qu’en 2018, 14 184 nouveaux cas de cancer du pancréas ont été enregistrés.
Cette maladie avance souvent masquée, sans symptômes, et le pronostic vital est souvent mauvais une fois qu’il est détecté. Les douleurs à l’abdomen ou au dos, la jaunisse, l’amaigrissement, la fatigue apparaissent généralement alors que le le cancer est déjà à un stade avancé.
Des kystes pancréatiques détectables
Il y a quelques jours, la revue Science publiait les résultats d’une étude qui suscite l’espoir. En effet, des chercheurs ont découvert des biomarqueurs permettant de distinguer les kystes du pancréas, lesquels peuvent évoluer en cancer du pancréas.
Peter Allen, de l’Ecole de médecine de l’Université de Duke et co-auteur de l’étude, explique dans un communiqué en quoi cette découverte est importante :
Le cancer du pancréas est en augmentation et, si la tendance actuelle se poursuit, il deviendra la deuxième cause de décès par cancer aux États-Unis dans les prochaines années.
L’étude en détail
Les scientifiques ont eu recours à la technique du profilage numérique de l’ARN. Elle leur a permis de repérer des zones spécifiques de ces kystes, lesquels présentaient une « croissance cellulaire anormale ». Et ils ont pu identifier de nombreuses mutations génétiques.
Peter Allen précise :
Nous avons trouvé des biomarqueurs distincts pour les anomalies cellulaires de haut grade, ainsi que pour les sous-types à croissance lente.
Vers un test de dépistage ?
Les auteurs écrivent à ce sujet:
Si nous parvenons à identifier ces marqueurs uniques dans le liquide des kystes, cela pourrait constituer la base d’une biopsie protéique qui permettrait de déterminer s’il faut retirer le kyste avant que le cancer ne se développe et ne s’étende.
Désormais, le but est de reconnaître encore plus précisément les biomarqueurs pour parvenir à la mise au point d’un test de dépistage précoce de ce cancer particulièrement mortel.