Parkinson : la cause principale de la maladie vient d’être découverte
Le traitement de la maladie de Parkinson pourrait prendre un tout autre tournant après les résultats d’une récente étude autour de la protéine alpha-synucléine.
Chaque année, plus 8 000 personnes sont déclarées comme atteintes de la maladie de Parkinson (selon l’Inserm). Deuxième maladie neurodégénérative après Alzheimer, la pathologie se retrouve généralement chez les personnes âgées et touche 1% des plus de 65 ans. Récemment, des chercheurs ont identifié l’une des causes principales de cette maladie : la protéine alpha-synucléine. Une découverte prometteuse qui va permettre une avancée considérable dans la recherche d’un traitement contre la maladie.
La protéine responsable du développement de la maladie de Parkinson identifiée
Plus de 200 000 personnes sont aujourd’hui atteintes de la maladie Parkinson. La pathologie neurodégénérative cause chez les patients la perte progressive de neurones présents dans le cerveau. Plusieurs symptômes sont ainsi constatés comme la rigidité, des tremblements ou encore une lenteur dans les mouvements. À travers une nouvelle étude, des chercheurs ont réussi à identifier la protéine alpha-synucléine comme étant l’une des causes jouant un rôle majeur dans le développement de la maladie.
L’auteure principale de cette étude et chercheuse au St. John’s College de l’Université de Cambridge, Giuliana Fusco, a ainsi déclaré lors d’un entretien auprès de Genetic Engineering & Biotechnology News « Si nous voulons soigner la maladie de Parkinson, nous devons avant tout comprendre la fonction de la protéine alpha-synucléine, présente dans le cerveau de chacun. Cette étude constitue un pas essentiel vers cet objectif ».
La protéine alpha-synucléine un peu mieux comprise
Les résultats publiés dans la revue Nature Communications permettent ainsi de comprendre un peu mieux l’apparition de la maladie via cette protéine. Giuliana Fusco explique « D’habitude, on découvre une protéine par rapport à sa fonction, puis on se penche sur ce qui ne va pas bien quand l’individu devient malade. Dans le cas de la protéine alpha-synucléine, elle a été identifiée pour son association pathologique, mais nous ne savions pas ce qu’elle faisait exactement dans le neurone. Notre étude montre que cette protéine se colle à la face intérieure de la membrane plasmatique des cellules nerveuses, mais pas à leur face extérieure, ce qui constitue une information précieuse ».
Pour rappel, la protéine alpha-synucléine aide à la transmission de signaux nerveux dans le cerveau. Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, sa dégradation forme des amas chez les patients, ce qui a pour effet de tuer les cellules cérébrales saines. Les avancées de cette nouvelle étude pourraient permettre de développer des traitements prometteurs permettant d’inverser les effets néfastes de cette protéine lorsque son état se dégrade.