Première infection avérée de grippe aviaire chez un enfant américain
La confirmation de la première infection à la grippe aviaire chez un enfant aux États-Unis met en alerte les experts en santé publique.
Tl;dr
- Première infection de grippe aviaire (H5N1) chez un enfant aux États-Unis.
- Les mutations du virus pourraient augmenter son aptitude à infecter les humains.
- Contrôle des infections et vaccination saisonnière recommandés pour réduire le risque.
Un cas inédit de grippe aviaire
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont confirmé le 22 novembre un cas de grippe aviaire (H5N1) chez un enfant en Californie, une première aux États-Unis. Selon les informations du CDC, l’enfant est en voie de guérison. L’enquête du département de la Santé publique de Californie est en cours pour déterminer la source de la contamination.
Une potentielle menace pour l’homme
En 2024, plus de 50 cas humains de H5N1 ont été signalés parmi les travailleurs agricoles, dont 29 en Californie. Tous les cas ont présenté des symptômes bénins tels que la conjonctivite. Au Canada, un adolescent récemment testé positif pour le H5N1 est toujours dans un état critique. Cependant, « à ce jour, aucune transmission d’homme à homme n’a été identifiée en lien avec les cas de grippe aviaire H5N1 signalés aux États-Unis », a précisé le CDC.
Mutations du virus et préventions
Des médecins canadiens qui ont soigné l’adolescent infecté ont partagé en ligne les informations génétiques du virus. Selon l’épidémiologiste Katelyn Jetelina, ces mutations pourraient améliorer la capacité du virus à infecter les humains. Cependant, « ces changements à eux seuls ne signifient pas que le virus est prêt à se propager efficacement de l’homme à l’homme », a-t-elle précisé.
Précautions à prendre
Alors que la grippe aviaire persiste chez les oiseaux sauvages, la volaille et les vaches laitières, le CDC rappelle que des infections occasionnelles chez les personnes exposées directement ou par loisir sont possibles. Il est donc crucial de privilégier le contrôle des infections pour atténuer les risques. Cela implique d’éviter l’exposition à des animaux malades ou morts, à des excréments d’animaux, à du lait non pasteurisé ou cru, ou à des matériaux qui ont été touchés par des oiseaux ou des animaux potentiellement infectés.
Et la vaccination ?
Il n’existe pas de vaccin contre la grippe aviaire pour les humains à l’heure actuelle. En revanche, le vaccin contre la grippe saisonnière pourrait aider à réduire le risque de mutations virales, selon Robert Hopkins, directeur médical de la National Foundation for Infectious Diseases. En cas de symptômes après une exposition à la grippe aviaire, un traitement par Tamiflu est recommandé le plus tôt possible.