Quels sont les bienfaits de l’arrêt du tabac ?
D'après Santé publique France, les 30 jours de sevrage du "mois sans tabac" multiplient par 5 les chances d’arrêter définitivement de fumer.
La France compte 17 millions de fumeurs. Si au niveau mondial, 1,3 milliard de personnes consommaient du tabac dans le monde en 2020, soit 20 millions de moins qu’en 2018, l’Hexagone a connu un rebond de cette consommation l’an passé.
Il est nécessaire de marteler les très bénéfices (et on ne parle pas que des bienfaits pour le portefeuille) du sevrage tabagique. D’autant plus alors que nous nous trouvons en plein Mois sans tabac, initié chaque mois de novembre par Santé publique France. Cette substance touche tant de pans de notre santé que chaque jour qui passe sans lui est une réussite.
Les trois premiers jours suivant l’arrêt
Les 72 premières heures constituent une étape cruciale dans cette aventure particulière :
Dernière cigarette + 20 minutes
- La tension artérielle diminue jusqu’à revenir à son niveau normal ;
- Même chose pour le rythme cardiaque ;
- La température des extrémités remonte jusqu’à la normale également.
Au bout de 8 heures
- Les niveaux de nicotine et de monoxyde de carbone du sang baissent de 50% ;
- Retour à la normale du transport de l’oxygène vers les cellules.
Après 24 heures
- Le monoxyde de carbone est complètement éliminé du corps ;
- Les poumons débutent leur rejet des résidus de fumée.
H + 48
- La nicotine est également expulsée de l’organisme, du moins dans sa large majorité ;
- Début de la régénérescence des terminaisons nerveuses ;
- Le goût et de l’odorat s’améliorent peu à peu.
72 heures
- La respiration devient plus aisée ;
- La capacité pulmonaire augmente, tout comme l’énergie.
De 2 semaines à 3 mois
- Amélioration de la circulation sanguine ;
- Le simple fait de marcher devient lui aussi moins compliqué, en partie grâce à l’amélioration de la fonction pulmonaire ;
En ce qui concerne le cas particulier des femmes enceintes ayant abandonné le tabac lors du premier trimestre de grossesse, le risque de donner naissance à un bébé de faible poids devient équivalent à celui d’une personne n’ayant jamais fumé.
De 1 à 9 mois
- Diminution de ces phénomènes : toux, congestion du nez, fatigue et essoufflement ; diminuent.
- L’organisme est mieux armé pour combattre les infections et les virus ;
- La voix devient plus claire.
Après 1 an de sevrage
- Le risque de développer une maladie cardiovasculaire a diminué de moitié ;
- Le risque pour une femme de développement d’un cancer du col de l’utérus devient comparable à celui d’une femme n’ayant jamais fumé.
Après 5 années sans tabac
- Le risque de développer un cancer de la bouche, de la gorge et de l’œsophage diminue de 50% ;
- Même diminution du taux de mortalité lié au cancer du poumon pour un ancien fumeur qui consommait un paquet par jour ;
- Le risque de faire un AVC devient comparable à celui d’une personne non-fumeuse.
Après 10 ans
- Le taux de mortalité imputable au cancer du poumon est identique à celui d’un non-fumeur ;
- Le risque de cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, de la vessie et du pancréas diminue.
- Des cellules saines prennent la place de cellules précancéreuses.
Après 15 ans
Le risque d’accidents coronariens approche celui d’une personne qui n’a jamais touché au tabac.
Il est bon de rappeler également que le risque cardio-vasculaire disparait presque totalement pour les personnes ayant arrêté le plus tôt, et plus particulièrement avant l’âge de 30 ans.