Troubles de l'articulation, bégaiement, dysphasie etc. touchent entre 4 et 5% des enfants.
Les troubles de l’acquisition du langage oral correspondent à un retard dans l’apparition de ce langage, ou à un développement ralenti ou déréglé. À terme, le risque est celui de difficultés d’apprentissage.
Ceux que nous allons évoquer sont observés chez des enfants présentant une intelligence normale et aucune motrice ou cérébrale, neurologique, ne sont relevées.
Les troubles simples de la parole
Troubles de l’articulation
Ils font partie des troubles simples, comme le bégaiement et le retard de parole. Ils correspondent à l’impossibilité de former certains sons, phonèmes. Ils sont supprimés, déformés ou remplacés par un autre son.
Ils sont généralement la conséquence d’un chuintement ou d’un zozotement. Sans qu’ils ne constituent un risque de développement de la parole, ils peuvent ne pas disparaître s’ils ne sont pas pris en charge.
Les retards simples de la parole et du langage
On distingue :
- le retard de parole quand l’enfant de plus de 4 ans confond ou inverse les consonnes, raccourcit certains mots ou en déforme d’autres ;
- le retard de langage chez l’enfant après 3 ans correspond à un délai plus long d’apparition de la première phrase. Vocabulaire pauvre, syntaxe simpliste verbes non conjugués,…
- le bégaiement : répétitions ou prolongations de syllabes sont observées, associées à des blocages de la parole (les sons « ne sortent pas »). Il se manifeste généralement entre 2 et 5 ans, le plus souvent chez les garçons.
La dysphasie, trouble sévère
Elle représente 1% de la totalité des troubles oraux, mais elle est la plus sévère. Il s’agit d’un trouble structurel et il touche autant l’expression orale que la compréhension orale.
Les enfants qui en sont affectés ont à 4 ans un langage rudimentaire. Durable, le trouble conduit à l’émergence de difficultés de l’apprentissage du langage écrit et il doit être pris en charge le plus tôt possible.
Diagnostic et prise en charge
Si un trouble est suspecté, un bilan orthophonique pourra être demandé. Mais aussi éventuellement, un test d’audition, une consultation psychologique, un bilan psychomoteur ou encore une entrevue avec un neuropédiatre.
En ce qui concerne le traitement, la rééducation orthophonique sera la principale mesure mise en œuvre. Avec les troubles simples (pour rappel, bégaiement, retard de parole, troubles de l’articulation), cette prise en charge est efficace.
En revanche en cas de troubles sévères, d’autres spécialités pourront être appelées comme les psychologues scolaires ou des psychomotriciens, orthoptistes ou encore neuropsychologues.
Les soins et la rééducation peuvent être dispensés par des médecins ou des rééducateurs qui exerçant en libéral ou dans des structures spécifiques.