Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante, maladie inflammatoire articulaire chronique ?
Atteignant le rachis et le bassin, elle touche en France près de 200 000 personnes. Poussées douloureuses entrecoupées d’accalmies la caractérisent, et elle peut conduire à un enraidissement des articulations.
La spondylarthrite ankylosante (ou spondyloarthrite ankylosante, la différence est fine) est une maladie que l’on affuble souvent du qualificatif « du matin ». En effet, généralement, elle est plus présente le matin au lever, voire elle peut réveiller le sujet qui en est atteint. Ses manifestations tendent à s’estomper durant la journée.
Spondylarthrite : une définition simple
Maladie inflammatoire articulaire chronique, elle se définit par une atteinte du squelette axial, à savoir la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques du bassin.
Elle se manifeste par des crises douloureuses (dites « poussées »), lesquelles alternent avec des périodes d’apaisement (dites « de rémission »). La maladie peut participer à une raideur prolongée le matin comme on l’a noté auparavant, mais aussi à des tendinites multiples, des arthrites et des atteintes de l’œil (uvéite), des intestins (iléite) ou encore de la peau (psoriasis).
Qui est touché par la spondylarthrite ?
La spondylarthrite ankylosante est plus fréquente parmi la population masculine. Elle se déclare souvent entre 20 et 30 ans, mais il n’ets pas rare qu’elle se manifeste à l’adolescence ou après 30 ans.
Chez les femmes, elle est plus souvent diagnostiquée dans des formes mineures qui ne l’étaient pas auparavant, ou qui étaient voire étaient assignées à des douleurs diffuses d’origine psychosomatique.
En France, environ 180 000 personnes en souffrent.
Les causes de la maladie
Les causes ne sont pas encore connues. Cependant, Les patients atteints ont souvent un terrain génétique particulier, en l’occurrence le gène HLA B 27. Une prédisposition génétique peut donc être relevée, mais il y a peu, les rôles de la consommation de tabac ou de la modification durable du microbiote ont été pointés comme facteurs favorablse à son déclenchement ou son aggravation.
L’évolution de la maladie
L’inflammation peut s’étendre vers le bas et le haut du dos et les vertèbres cervicales, et produire des lombalgies basses, des douleurs aux fesses, des dorsalgies ou des cervicalgies inflammatoires.
Au fil des années, la maladie peut conduire à un enraidissement des zones touchées (l’ankylose). À son origine, une ossification de type cicatriciel des zones en question. Cependant, en vertu d’une amélioration des conditions générales d’hygiène et à un traitement plus précoce et plus efficace des malades, cette évolution est devenue rare : les signes radiologiques classiques sont donc la plupart du temps, soit absents, soit tardifs.
Son diagnostic
Pour débusquer l’origine des douleurs d’un patient, un médecin va pratiquer un examen clinique qui va s’accompagner, si besoin ou doute, de radiographies de la colonne vertébrale et des hanches, mais aussi des échographies des enthèses (ce sont les attaches des ligaments et des tendons sur les os). Scanner ou IRM pourront aussi venir préciser le niveau d’atteinte des articulations touchées.
Les traitements de la spondylarthrite
Médicaments, exercice physique régulier, rééducation fonctionnelle, ergothérapie entre autres font partie de l’arsenal mis en œuvre pour un soulagement des douleurs ressenties. Mais la lutte contre la raideur et le maintien de la mobilité sont aussi essentiels.
Pour revenir sur les traitements médicamenteux, ils se basent sur des anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’autres antalgiques. Et si le soulagement n’est pas atteint, des traitements de fond pourront entrer en piste, pour réduire la réaction inflammatoire.