Un ou plusieurs épisodes durant lesquels une personne adopte brutalement des postures inhabituelles, et/ou tient des propos incohérents : c'est la bouffée délirante.
C’est toujours subitement, brutalement, qu’un épisode de bouffée délirante survient; et chez une personne qui n’avait pourtant jamais été confrontée à des problèmes psychiques par le passé.
Avant de dessiner les contours de ses causes et d’en ébaucher l’évolution, le traitement, nous nous attacherons à définir de manière plus précise ce qu’est un délire, au-delà de l’utilisation du mot dans la vie quotidienne.
Bouffée délirante : une définition
Un délire est constitué par un ensemble de propos irrationnels, jusqu’à l’incohérence parfois, sans que la personne parvienne à en percevoir l’étrangeté. Le délire peut aboutir à des comportements singuliers ou inadaptés.
Elle est à distinguer de l’état de confusion mentale, qui peut y ressembler mais que l’on observe dans le cadre de maladies comme Alzheimer ou Parkinson, l’épilepsie, un traumatisme crânien, une tumeur cérébrale, une infection voire le diabète.
Les signes et les causes d’une bouffée délirante
Cet état psychique, reconnu seulement en France, se traduit d’après SciencesEtAvenir comme “l’apparition brutale d’un délire très riche en matière d’expressions et de thèmes. Le sujet est alors en totale adhésion avec ce qu’il vit”.
Trois de ces éléments suffisent à le caractériser :
– brusque passage d’une émotion à une autre ;
– modification de l’humeur comme l’euphorie à la déprime ;
– changement de comportement psychomoteur (mouvements vifs à un affaissement) ;
– dépersonnalisation ;
– hallucinations sensorielles.
Quoi qu’il en soit, l’anxiété est toujours ressentie par la personne qui en est atteinte.
Côté cause, l’origine peut être recherchée ici :
– contexte relationnel difficile provoquant anxiété et angoisse ;
– burn-out, manque de sommeil ;
– consommation de drogues.
L’évolution
Contrairement à une idée pourtant largement répandue, une bouffée délirante ne donne que rarement lieu à la schizophrénie. Elle peut se terminer aussi rapidement qu’elle est survenue, et pour 1 patient sur 4, cet épisode ne surviendra plus jamais. Un autre quart pourra vivre un autre épisode sans qu’il aboutisse à une maladie, et pour le reste (50% des patients), une autre maladie psychique est à prévoir : schizophrénie pour 33% d’entre eux, un autre tiers pour un trouble bipolaire et un dernier avec une psychose chronique non schizophrénique.
Le traitement de la bouffée délirante
En cas d’épisode de ce type, et sans attendre de savoir si un autre suivra ou pas dans un temps de toute façon indéterminé, voici ce qu’il convient d’enclencher :
– une hospitalisation psychiatrique même sans l’accord du patient en vue de déterminer et traiter la cause des symptômes ;
– la prescription d’un traitement médical ;
– une consultation auprès d’un spécialiste pour surveiller et déterminer les causes du problème.