Reconnaître ses orteils les yeux fermés, un vrai défi !
Il ne s’agit pas d’un nouveau jeu pour la famille ou pour les amoureux mais bien d’un test scientifique relaté dans la revue Perception de septembre, menant à un résultat probant. Celui-ci révèle, qu’il n’est pas aisé de reconnaître nos orteils.
Nous ne faisons jamais appel à la motricité fine de nos orteils
En effet, trois chercheurs de l’université d’Oxford ont demandé à vingt jeunes adultes, treize hommes et sept femmes de 22 à 34 ans, en bonne santé, d’identifier l’orteil qu’on leur pressait aléatoirement, alors qu’ils avaient les yeux fermés. Et fait étonnant, seuls les gros et petit orteils, identifiés à 94%, ne posaient pas problème.
Tandis que les 2e, 3e et 4e orteil n’étaient reconnus qu’à 57, 60 et 79%. Et les taux se révélaient encore plus faibles lorsque les orteils du pied gauche d’un droitier étaient testés et vice versa. Cette agnosie ou incapacité du cerveau à reconnaître ses propres stimuli s’explique selon les chercheurs, du fait, que les orteils sont moins sollicités que les doigts. Nous ne faisons jamais appel à leur motricité fine. Avec pour résultat que le cerveau, perçoit les orteils en blocs, selon la théorie avancée, plutôt que séparément, le gros orteil prenant la place de deux blocs, décalant du coup, les autres.
Selon le docteur Nela Cicmil, du département de physiologie, d’anatomie et de génétique de l’université britannique, cette étude démontre que le système nerveux peut modifier son organisation en fonction des apprentissages et de l’expérience. Elle mènerait à une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux entraînant des erreurs simples de représentations du corps. L’agnosie se rencontre dans plusieurs maladies neurologiques et psychiatriques.
Fait intéressant, 47% des participants éprouvaient la sensation qu’il leur manquait un orteil, en général, le 2e ou le 3e.