Régime vegan : l’Italie pourrait mettre en prison les parents
La députée conservatrice italienne Elvira Savino souhaite créer une loi pour punir d’une peine de prison les parents qui imposent à leurs enfants un régime végétalien.
En Italie, les parents qui obligent leurs enfants à adopter un régime vegan, c’est-à-dire sans produits d’origine animale, pourraient bientôt finir derrière les barreaux. C’est en tout cas ce que souhaite la députée conservatrice Elvira Savino qui vient de déposer un projet de loi en ce sens.
Le régime végétalien dans le collimateur d’une députée italienne
Si le projet de loi déposé par Elvira Savino est adopté, les parents vegans pourraient encourir jusqu’à 2 ans de prison s’ils imposent ce même type de régime à leurs enfants. Le régime vegan ou végétalien consiste à bannir de son alimentation tout produit d’origine animale comme la viande, les œufs, le poisson, le fromage, le lait, etc. Ce régime « entraîne des déficiences en zinc, fer, vitamine D, vitamine B12 et oméga-3 » selon la députée.
En outre, la peine de prison serait de 12 mois supplémentaires si l’enfant soumis à ce régime alimentaire a moins de 3 ans et pourrait même aller au-delà en cas de maladie causée par ce type de régime ou pire de décès. Son projet de texte de loi intervient dans un contexte particulier. En Italie, quatre enfants à qui on avait fait subir un régime vegan ont dû être hospitalisés pour malnutrition en quelques mois. Cependant, son texte est loin de faire l’unanimité.
Le texte de loi critiqué
D’après l’American Dietetic Association, il est possible de faire suivre à un enfant un tel régime alimentaire mais il faut surveiller de très près les apports en vitamine B12, principalement présente dans les œufs et la viande. Toutefois, on peut également la trouver dans le miso, l’herbe de blé et certaines algues comme la chlorelle.
Pour le président de la Société italienne de nutrition, Andrea Ghiselli : « non seulement, il n’y a aucune preuve qu’un régime végétalien est moins bon qu’un régime omnivore, mais aussi, il n’y a aucune preuve que le régime végétalien expose à un risque plus élevé de carence ».