Des scientifiques ont réussi à modifier des bactéries dans le but de rendre notre peau moins alléchante pour les moustiques. Curieux de savoir comment cela pourrait vous protéger contre ces nuisibles?
TL;DR
- Des scientifiques modifient génétiquement des bactéries pour repousser les moustiques.
- Les bactéries modifiées attirent moins les moustiques que les versions ordinaires.
- Cette découverte pourrait mener à de nouveaux répulsifs naturels durables.
Des bactéries pour repousser les moustiques?
Vos soirées et nuits d’été sont souvent gâchées par des invités indésirables : les moustiques. Les produits répulsifs à leur disposition sont soit naturels mais peu efficaces, soit chimiques et polluants.
Mais une équipe de chercheurs porteuse d’innovations propose une nouvelle approche pour éloigner ces insectes nuisibles.
Diminution de l’attrait pour la peau humaine
Il s’est avéré que les moustiques femelles sont attirées par les « parfums » émis par les bactéries présentes sur la peau humaine lorsqu’elles cherchent du sang. Face à cela, le professeur Omar Akbari de l’Université de Californie-San Diego a développé une idée ingénieuse.
Lui et son équipe ont modifié génétiquement deux types de bactéries de la peau humaine, le Staphylococcus epidermidis et le Corynebacterium amycolatum, pour qu’elles produisent moins d’acide lactique, une substance qui attire particulièrement les moustiques.
Lors des premiers essais, la bactérie S. epidermidis modifiée a attiré jusqu’à 50 % moins de moustiques de certaines espèces. Les tests sur des souris ont révélé que les moustiques étaient moins intéressés par les animaux ayant sur leur peau les bactéries modifiées.
Une solution plus efficace et durable
Selon un communiqué des chercheurs, « la peinture avec S. epidermidis conçue (par l’équipe) a réduit l’attraction des moustiques jusqu’à 64,4 % ». Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que cet effet a duré jusqu’à 11 jours, une durée beaucoup plus longue que celle des répulsifs synthétiques classiques.
Un pas vers de nouveaux répulsifs naturels
La découverte du professeur Akbari et de son équipe pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de répulsifs plus naturels et durables.
En plus de réduire l’attrait de la peau pour les moustiques, cette nouvelle technique pourrait également diminuer le risque de propagation de maladies telles que le paludisme ou la dengue. Nous pourrions dire adieu aux moustiques et bonjour à des nuits d’été paisibles, sans piqûres ni démangeaisons.