La resistance à la grippe influencée par l’année de naissance
Une étude américaine met en avant l'influence de l'année de naissance sur les risques de souffrir de complications de la grippe.
Et si votre année de naissance déterminait votre capacité à résister aux complications de la grippe ? Dit comme ça l’idée peut sembler farfelue mais l’étude de scientifiques américains des universités de Californie et d’Arizona est très sérieuse. D’après eux, selon l’année de naissance le risque de souffrir de complications n’est pas le même puisqu’il dépend de la première exposition au virus de la grippe.
L’importance de la première infection
La première exposition à la maladie va conditionner la réponse immunitaire face au virus durant le reste de la vie selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Science. Lors du premier contact, le système immunitaire réagit et développe des anticorps contre une protéine du virus appelée l’hémagglutinine. Cette réaction va laisser une “empreinte” sur notre système immunitaire et le corps s’en souviendra, protégeant mieux contre la souche du virus de la première infection.
La principale difficulté face à la grippe est que les virus qui la provoquent changent de manière permanente et que de nouvelles souches voient le jour régulièrement selon les lieux et les années. Une telle capacité rend difficile pour le corps humain de créer une réponse immunitaire totale puisque chaque variante est différente. Le virus peut donc à nouveau facilement infecter une personne déjà touchée s’il ne s’agit pas de la même souche que la première infection.
Selon l’année de naissance, les souches du virus sont différentes
L’un des co-auteur de l’étude, Michael Worobey, illustre le phénomène dans des propos rapportés par Pourquoi Docteur : “disons que vous avez été exposé à une grippe humaine qu’on qualifie de sucette orange quand vous étiez enfant. Si cette sucette orange ressurgit au cours de l’existence, le risque de complications est considérablement réduit car l’organisme sait déjà se défendre”.
Il poursuit son idée : “Cette protection est de l’ordre de 75 % pour une grippe carabinée et de 80 % pour un décès. Mais si vous avez d’abord été infecté par un virus du groupe des sucettes bleues, vous ne serez pas protégés contre cette nouvelle souche”.