Après une enquête rapide, la justice a décidé d’incarcérer les parents du bébé secoué hospitalisé le week-end dernier. Le nourrisson, toujours entre la vie et la mort portait aussi des traces de violence.
Samedi dernier, des parents originaires de Château-du-Loir au sud de la Sarthe ont déposé leur bébé aux urgences dans un état grave. Les médecins ont rapidement diagnostiqué un syndrome du bébé secoué et trouvé par ailleurs différentes marques de violence physique, certaines récentes. Ils ont contacté la police qui a rapidement mené une enquête et interpellé les parents.
Un bébé entre la vie et la mort
Hospitalisé au CHU de Tours, le nourrisson, tout juste âgé de quatre mois, présente des hématomes à l’intérieur du crane, des lésions cérébrales sans doute irréversibles et des traces de coups. Le bébé pourrait succomber à ses lésions et s’il survit risque des séquelles neurologiques à vie. Son pronostic vital est toujours engagé.
La police a lundi interpellé quatre personnes dont les deux parents de l’enfant. Deux autres personnes ont rapidement été relâchées et mises hors de cause. La justice a cependant décidé d’incarcérer le couple en détention provisoire.
Des parents qui risquent jusqu’à 30 ans de prison
Les parents du nourrisson sont, après avoir laissé leur enfant hospitalisé, rentrés chez eux pour faire la fête. Bien avant l’hospitalisation, une décision de justice devait leur retirer leur enfant ce lundi pour “insuffisance de soins”. Interrogés par les forces de l’ordre, le couple a donné des versions différentes. La femme reconnaissant certaines violences et reportant les autres sur son conjoint. L’homme nie en bloc. Les parents, tous deux âgés de 23 ans, risquent chacun vingt ans de réclusion pour “violences ayant entraîné une incapacité permanente” voir 30 années si le bébé ne survit pas.
En France, plusieurs syndromes de bébés secoués sont repérés. Cet acte qui consiste à secouer violemment le bébé, généralement pour le faire arrêter de pleurer, peut être fatal dans 10% des cas ou laisser des séquelles neurologiques irréversibles dans 75 % des cas.