Saumon : le bio n’est pas forcément mieux au niveau des pesticides
Une étude du magazine 60 millions de consommateurs montre que les saumons bio sont plus contaminés que ceux de la filière industrielle. Le problème ne vient pas de l'environnement mais de leur nourriture.
Selon une étude du magazine 60 millions de consommateurs parue ce jeudi 24 novembre, le bio n’est pas forcément le meilleur choix pour certains aliments, et c’est le cas des saumons. Alors que la filière industrielle classique s’améliore en terme de contamination, le bio est à la traine et présente même les plus mauvais chiffres en termes de contamination et de pollution. Mais ce ne serait pas à cause de l’environnement, plutôt la nourriture.
Les saumons bios plus contaminés que les classiques
La bonne nouvelle est que le saumon frais conventionnel s’est amélioré depuis deux ans. D’après la journaliste auteur de l’enqûete, Patricia Chairopoulos, ces derniers « s’en sortent bien, on n’a pas relevé de métaux, de PCB, de pesticides, aucun résidus de médicaments vétérinaires ». Par contre pour les saumons issues de l’élevage biologique, qu’ils viennent d’Irlande ou de Norvège, c’est la douche froide : « les saumons bio, particulièrement ceux vendus aux rayons frais, sont davantage contaminés que les autres, et dans des proportions plus importantes que lors de nos tests précédents en 2014 ».
Pour en arriver à ces conclusions, le magazine a fait analyser 25 références de saumons, frais ou fumés. Et il s’avère que : « sur les dix pavés frais qu’on a analysés, les plus mal classés en termes de pollution sont les pavés bio ». Seules les quatre références bio testées présentaient des traces de contamination de métaux et/ou dioxines, PCB et pesticides.
Pas de danger pour la santé
Cependant, que l’on se rassure, ces saumons sont sans danger pour la santé et aucun ne dépassait les limites maximales réglementaires. Patricia Chairopoulos souligne : « On ne va pas dire que le saumon est un poison et qu’il ne faut plus en manger, loin de nous cette idée ».
D’après l’étude, ces contaminations proviendraient non pas de l’environnement des poissons mais de leur nourriture. Un certain nombre de polluants est apporté par la nourriture. Les poissons sont nourris de rations végétales et de farine de poisson. Pour les saumons bio la part de farine de poisson est plus importante, or elle est faite à base de poissons sauvages et donc difficile à contrôler, d’où une présence plus forte de polluants.