Tatouages : trois quarts des encres utilisées en France possiblement nocives pour la santé
Selon l’UFC-Que Choisir, 75% des encres utilisées dans les tatouages seraient nocives pour la santé.
L’UFC-Que Choisir vient de publier un tout nouveau dossier alertant sur la dangerosité des encres utilisées pour les tatouages en France. L’association de consommateurs vient ainsi de dévoiler que 75% des encres seraient nocives pour la santé. Face à ce constat, l’organisme a ainsi décidé de saisir la répression des fraudes face à ce problème sanitaire.
Des encres nocives pour la santé des personnes se faisant tatouer
Suite à des tests en laboratoire sur les composants des encres de tatouage, l’UFC-Que Choisir alarme sur la dangerosité des solutions utilisées en France. Face aux résultats obtenus, l’association de consommateurs a d’ailleurs saisi l’Agence National de Sécurité du Médicament (ANSM) et la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de La Répression des Fraudes (DGCCRF) afin de les alerter de la situation et procéder au retrait des encres identifiées comme nocives pour la santé. Lors de ces recherches, les 20 encres les plus utilisées sur le marché ont été analysées. Seulement 5 d’entre elles répondaient aux normes européennes.
75% des encres utilisées représentent des risques sanitaires
15 des 20 encres les plus utilisées par les tatoueurs en France comporteraient des colorants ou des ingrédients cosmétiques interdits par les réglementations européenne et française. La plupart des substances nocives identifiées sont notamment cancérigènes. L’UFC-Que Choisir déclare ainsi « nous avons relevé des taux de ces substances indésirables au-dessus des seuils réglementaires, parfois à des niveaux accablants. »
L’association de consommateurs précise dans son article que les résultats constatés sont alarmants, notamment lorsque l’on sait que chez les jeunes générations « une personne sur trois a déjà eu recours aux services d’un tatoueur ». Parmi les complications associées aux tatouages en France, l’Assistance publique-hôpitaux de Paris déclarait en avril 2017 « des inflammations, des infections (bactériennes communes, virales, mycologiques ou parasitaires), ou des réactions allergiques, liées aux produits utilisés et aux conditions hygiéniques de réalisation du tatouage, peuvent toutefois survenir ». Étant donné qu’un tatouage reste généralement à vie, les risques en découlant sont donc à prendre en considération de manière sérieuse par les autorités sanitaires.