Trois quarts des jeunes avouent être affectés psychologiquement, affectivement ou physiquement par la crise sanitaire
Selon une nouvelle étude Ipsos commandée par la Fage, 76 % des étudiants déclarent être affectés au niveau psychologique, affectif ou physique par la crise sanitaire.
Depuis le début de la crise sanitaire, les jeunes sont fortement impactés psychologiquement par les mesures restrictives mises en place par le gouvernement. Par le biais d’une étude Ipsos réalisée pour la Fédération des associations générales étudiantes relayée par le Journal du dimanche, nous apprenons aujourd’hui que plus de trois quarts des jeunes (76 %) de 18 à 25 ans ont déclaré avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique suite aux mesures mises en place afin de limiter la propagation du virus de la Covid-19.
La détresse psychologique de plus en plus forte chez les étudiants
Aujourd’hui, le président de la Fédération des associations générales étudiantes, Paul Mayaux, souligne dans le Journal du dimanche que « certaines mesures vont dans le bon sens. Mais elles ont été tardives, mal appliquées et ne sont pas en adéquation avec les besoins réels » des étudiants. L’étude révélée par le journal souligne, en effet, une détresse psychologique, affective ou physique plus grande chez les jeunes de 18 à 25 ans (+ 3 points par rapport à 2020). Nous apprenons aussi que les pensées suicidaires touchent 27 % des sondés (+ 4 points), voire jusqu’à 31 % chez les étudiants, 40 % chez ceux étant aussi salariés et 43 % chez les jeunes recherchant un premier emploi.
Au niveau des études, plus de neuf étudiants sur dix (94 %) évoquent un décrochage scolaire lié à la crise sanitaire, soit + 10 points de plus par rapport à l’année dernière. Plus de deux étudiants sur trois (67 %) estiment que la pandémie actuelle dévalorise leur diplôme et 60 % des sondés déclarent que cette dernière a eu un impact sur leur projet d’orientation. La précarité chez les jeunes est aussi en hausse avec plus de sept jeunes sur dix (72 %) rencontrant des difficultés financières. 69 % précisent qu’ils ont du mal à payer leurs loyers et 55 % déclarent avoir eu du mal à payer des actes médicaux ou des médicaments.
Face à ces résultats, Paul Mayaux annonce qu’« il est temps d’impulser une vraie dynamique et d’engager des réformes structurelles ». Le président de la Fage propose ainsi d’étendre le remboursement des consultations chez le psychologue à toute la population ou défend une garantie jeune universelle pour les 16-30 ans.