Une éducation stimulante avant 5 ans leur assure une meilleure qualité de vie
À travers une nouvelle étude, des chercheurs ont souligné qu’une éducation stimulante dans les premières années de vie avait un impact conséquent sur le cerveau.
Dès le plus jeune âge, il est important d’éveiller les jeunes enfants en leur permettant de jouer, parler ou encore échanger. En effet, selon une récente étude publiée dans le Journal of Cognitive Neuroscience, nous venons d’apprendre qu’un environnement d’apprentissage stimulant durant les cinq premières années de l’enfant aurait un impact conséquent sur la qualité de vie quatre décennies plus tard. Cela impacterait notamment la taille et le fonctionnement du cerveau. Le chercher et auteur principal de l’étude, Craig Ramey, explique ainsi : « Notre recherche montre une relation entre la structure cérébrale et cinq années d’expérience éducatives et sociales de haute qualité ».
Les premières années de vie sont fortement importantes pour le développement de notre cerveau
Afin d’arriver à cette conclusion, les chercheurs de Virginia Tech et de l’université de Pennsylvanie ont analysé par le biais de l’imagerie cérébrale les changements apparaissant au niveau du cerveau à l’âge mûr en fonction de l’environnement dans lequel ils ont vécu durant leurs cinq premières années de vie. Pour analyser ses années, les chercheurs ont effectué des examens de suivi auprès de 47 participants. Dans cette étude, un groupe d’enfant a reçu dès l’âge de six semaines des soins de santé, des services de nutrition et de soutien à la famille. À cela ont été ajoutées cinq années de soutien éducatif de haute qualité cinq jours par semaine et cinquante semaines par an pour certains d’entre eux.
Parmi les 47 participants, 29 d’entre eux faisaient partie de ce groupe. Ils avaient ainsi reçu un enrichissement éducatif axé sur la promotion du langage, de la cognition et de l’apprentissage interactif. Les chercheurs ont conclu suite à des examens que la taille de leur cerveau à l’âge mûr était plus grosse que les autres, notamment au niveau du cortex et les zones associées au langage. Ces informations ont été révélées suite à des scanners de l’ensemble du cerveau effectués lorsque les enfants, maintenant adultes, arrivaient à la fin de la trentaine ou au début de la quarantaine. Des examens ciblés sur le cortex et cinq régions céréales sensibles à la stimulation cognitive ont aussi été menés.
Les chercheurs concluent leur étude en déclarant : « Ces résultats révèlent que des effets biologiques accompagnent les avantages comportementaux, sociaux et économiques des expériences liées à la petite enfance et soutiennent la valeur d’un apprentissage positif et d’un soutien socioéducatif pour tous les enfants, en particulier pour améliorer les résultats des enfants qui sont vulnérables dans les premières années de la vie ».