La dégénérescence maculaire liée à l'âge a pour conséquence une perte progressive ou rapide de la vision centrale.
Le saviez-vous ? La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de malvoyance après 50 ans. Elle touche la rétine et plus particulièrement la macula, zone qui se trouve en son centre et qui permet la vision des détails et des couleurs de façon précise.
Due au vieillissement, cette maladie entraine rapidement ou progressivement une perte de cette vision centrale. Cependant, la vision latérale est toujours assurée. En France, 1 million de personnes en sont atteintes et plus de 50% d’entre elles sont âgées de plus de 80 ans.
Les deux types de DMLA
On distingue :
- La DMLA atrophique, dite sèche : il s’agit de l’amincissement anormal de la macula qui se traduit par une altération lente de la vision centrale ;
- La DMLA exsudative, dite humide : elle se manifeste par le développement de vaisseaux sanguins dans la macula. Son évolution peut être rapide (quelques semaines avant la perte de la vision centrale).
Un ou deux yeux peuvent être atteints, et dans le second cas, un oeil pourra présenter un type humide et l’autre, sec.
Ce qui la favorise
Outre le vieillissement, la consommation de tabac multiplie de 4 à 6 le risque de la développer. La génétique peut aussi être pointée du doigt, certaines familles y étant plus prédisposées.
Symptômes et diagnostic de la DMLA
Quand elle est de type sèche, la DMLA entraîne un affaiblissement progressif (environ 10 ans) de la vision centrale. Si les couleurs restent visibles, mais les détails sont flous. Cette évolution se fait sur une dizaine d’années.
Parmi les symptômes, citons l’apparition d’une ou plusieurs petites taches sombres au centre du champ visuel, une perte de la sensibilité aux contrastes, une gêne en vision de nuit, ou encore l’impression d’être ébloui.
En cas de DMLA humide, l’un des premiers signes l’apparition de lignes qui ondulent au centre du champ de vision.
Quant au diagnostic, il est de la compétence de l’ophtalmologiste. Pour cela, il va procéder de plusieurs façons :
- l’évaluation de la vision proche et lointaine ;
- un fond de l’oeil ;
- une observation des vaisseaux de la rétine par angiographie ;
- une tomographie par cohérence optique pour observer les couches de la rétine.
Traitement de la DMLA humide
Pourquoi seulement traiter le type humide ? Car à ce jour, il n’existe pas de traitement pour le type sec.
Actuellement, une bonne efficacité est atteinte avec des médicaments dits anti-angiogéniques, à condition d’une prise en charge rapide (n’excédant pas une dizaine de jours suivant la pose du diagnostic). S’ils stabilisent la DMLA, ils ne la guérissent pas pour autant. Ils sont injectés en plusieurs fois à l’intérieur de l’oeil à l’aide d’une aiguille très fine.
Autre possibilité : la photothérapie dynamique. Il s’agit dans un premier temps d’injecter un colorant par voie veineuse, et qui va se fixer dans les vaisseaux anormaux de la rétine. Ensuite, un « laser froid » en direction de l’oeil va mener à la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux qui se bouchent et ne sont donc plus en mesure de se multiplier.