Zika : contamination par relation sexuelle d’un couple candidat à la FIV
A Nantes, un couple désireux d'obtenir un enfant par fécondation in vitro a subit des tests urinaires et sanguins. Ceux-ci se sont révélés positifs au Zika. L'homme aurait contaminé sa femme par voie sexuelle.
Les personnes contaminées par le virus Zika ne présentent pas toujours de symptômes. A Nantes, un homme contaminé sans le savoir a à son tour contaminé sa femme. Aucun des deux ne présentait de symptômes de l’infection. C’est lors de tests réalisés pour une fécondation in vitro que le diagnostic est tombé.
Deux cas de contamination au virus Zika sans symptômes
La revue “Eurosurveillance” rapporte ce cas pas banal de contaminations asymptomatiques au virus Zika. Un couple désireux d’avoir un enfant a eu besoin de passer par une fécondation in vitro. En février, le couple de bretons se rend au service de médecine de la reproduction du CHU de Nantes pour débuter les démarches de reproduction assistée. Quelques semaines plus tard, le couple fait un séjour de deux semaines en Martinique, pays où sévit l’épidémie de Zika.
En avril, le couple se rend de nouveau à l’hôpital pour des prélèvements. Les autorités sanitaires françaises ayant, par mesure de précaution, décidé de différer les dons de gamètes ainsi que les procréations médicalement assistées, des examens sont pratiqués sur les prélèvements du couple qui ne présentait aucun symptôme particulier.
Une contamination par voie sexuelle du virus Zika
Les médecins ayant demandé un examen de sang et d’urine chez le couple en plus d’un examen de sperme chez l’homme, les résultats ont montré que le couple était infecté mais pas de la même façon. Selon les résultats du laboratoire, les deux examens d’urine sont positifs ainsi que dans l’échantillon de sperme et le sang de la femme. Des anticorps spécifiques au virus Zika sont détectés dans le sang de l’homme.
Les médecins ont conclu que durant son séjour, l’homme avait contracté le virus Zika, vraisemblablement par un moustique, et aurait contaminé son épouse trois semaines plus tard lors d’un rapport sexuel non protégé. Cette conclusion est renforcée par le fait que le moustique Aedes, l’un des principaux vecteur du virus, n’a jamais été détecté en Bretagne. Les études sur le virus Zika ont montré que 80 % des personnes contaminées ne développaient aucun symptôme à la maladie et que des traces du virus pouvaient persister dans la semence masculine durant 62 jours. Les hommes contaminés sans le savoir sont donc susceptibles de transmettre le virus Zika lors de relations sexuelles non protégées pendant plus de deux mois après l’infection.