Je mange peu pourtant je grossis, pourquoi ?
Surveiller sans en avoir l’air son alimentation, bouder le contenu de son assiette et malgré cela grossir, nous fiche un coup au moral.
Problème génétique ou mauvaise foi ? Pas de panique, avec un peu de réflexion et de bon sens vous pouvez découvrir où le bât blesse. Il y a sûrement une raison et sûrement une solution.
Le choix des aliments
Où vont vos préférences ? Légumes ? Poissons ? Charcuteries ? Fruits ? Êtes-vous plus sucré que salé ? Plus aliments gras que maigres ? Notez ce que vous mangez pendant une journée. Avez-vous prêté attention au choix des aliments des personnes dont vous enviez l’apparence physique ? Celles-ci, sans s’en rendre compte, consomment protéines, légumes, féculents en petites portions, et peu de graisses…
Que faire ? Car les calories provenant des graisses se transforment en kilos. La raison : pendant la digestion, l’organisme brûle beaucoup plus de calories en métabolisant des protéines et des glucides (sucres) que de graisses. Toute alimentation bien comprise se répartit de la sorte : protéines 15%, lipides 30%, glucides 55%. Passez à la loupe votre assiette et exercez-vous. La réussite ne se fera pas attendre.
La faute des hormones
Il n’y a pas si longtemps, les médecins affirmaient que le dysfonctionnement des glandes hormonales était rare chez les personnes en surpoids. Elles se nourrissaient trop et mal. Aujourd’hui, le discours a changé, certaines hormones seraient liées au poids. Cette découverte a ouvert une voie de recherche pour des médicaments adaptés à chaque trouble métabolique.
Que faire ? Prendre connaissance de ces données scientifiques est rassurant. Mais cela n’apporte pas de solution aux kilos superflus. En attendant le régime personnalisé selon votre carence hormonale, vous devez privilégier les protéines (poissons, viandes…); manger beaucoup de légumes; vous abstenir d’aliments sucrés (excepté les fruits). Et limiter les graisses et ne pas grignoter entre les repas.
La prise de médicaments
Certains médicaments ouvrent l’appétit, d’autres font grossir. Les responsables entre autres : les bêta-bloquants contre l’hypertension, les corticoïdes (anti-inflammatoires, antalgiques), les benzodiazépines (antidépresseurs), les pilules mal adaptées ou trop fortement dosées.
Que faire ? Pas question d’abandonner votre traitement. N’hésitez pas à en parler à votre médecin. Il peut vous proposer un nouveau dosage ou tout simplement vous prescrire une autre molécule ayant les mêmes effets.
Parfois, il suffit de vous rappeler les consignes que vous avez oublié de respecter. Sous cortisone par exemple, manger sans sel évite l’œdème.
Le cap de la cinquantaine
La chute des hormones entraîne une accumulation des graisses, surtout au niveau du ventre et des hanches. Le métabolisme ralentit, le corps perd peu à peu ses muscles au profit de la graisse. De plus, cette tranche de vie peut s’accompagner d’un bouleversement psychologique compensé par un besoin fréquent de grignoter.
Que faire ? C’est le moment de réviser votre hygiène de vie. Faites trois vrais repas autour d’une table. Accordez-vous un seul aliment gras par repas. Attention aux graisses cachées (dans le chocolat par exemple) et aux petits en-cas. Augmentez vos dépenses en pratiquant une activité physique. Si c’est au-dessus de vos forces : marchez au moins trente minutes par jour.
Le stress
On a remarqué que les comportements alimentaires induits par le stress sont totalement différents d’une personne à l’autre. Certaines se jettent sur la nourriture, d’autres ont l’appétit coupé. Seule remarque : les premières préfèrent les aliments sucrés, croustillants, riches en calories. À l’inverse, celles dont l’appétit est coupé sont plus jeunes et ont un goût pour le salé. Cette différence de comportement est la plupart du temps génétiquement déterminée.
Que faire ? Contre cette inégalité qui nous serait donnée au berceau, il n’y a pas grand-chose à faire sauf, bien sûr, en prendre connaissance et adopter une nouvelle attitude. Si le stress vous accapare, évitez de le nourrir. Adoptez d’autres réflexes : faites du lèche-vitrine, des promenades, allez au cinéma, pratiquez une activité physique… En bref, occupez votre corps et votre esprit. C’est peut-être aussi l’occasion de rechercher l’aide d’un psychologue, qui sait ?