Tabagisme : les français interrogés sur les mesures anti-tabac
L'Inserm lance une enquête pour déterminer l'image du tabagisme auprès de 6000 personne jusqu'a mi-novembre. Objectif : des politiques de prévention plus efficaces.
L’Inserm, l’institut national de la santé et de la recherche médicale, a lancé lundi dernier une enquête pour mieux comprendre l’image du tabagisme en France. L’étude va durer près de 3 mois jusqu’à la mi-novembre et se basera sur les témoignages d’un échantillon de 6.000 français. Ceux-ci seront sélectionnés aléatoirement à partir d’une base de donnée téléphonique composée pour représenter au mieux la population du pays.
6.000 français dont 2.000 de moins de 18 ans
L’étude répondant au nom de DePICT, diminutif pour Description des Perceptions, Images et Comportements liés au Tabac, va inclure 4000 adultes entre 18 et 64 ans mais également 2.000 jeunes entre 12 et 17 ans. Un focus sur les adolescents nouveau qui fait la particularité de cette étude.
L’Inserm rappelle qu’il ne faut pas omettre cette catégorie de fumeurs en hausse, qui seraient de l’ordre de 38% parmi les jeunes de 16 ans. Le tabac chez les jeunes est une réalité et il est d’autant plus important de les cibler lors des campagnes de prévention. C’est pourquoi l’étude inclut les moins de 18 ans et cherche à comprendre les raisons de leur tabagisme, en une période de la vie trouble où la pression sociale et l’image jouent un rôle important.
Tabagisme : mieux comprendre les fumeurs pour mieux les prévenir
L’objectif est clair, l’étude servira à améliorer les décisions en matière de politiques sur le tabagisme et la lutte anti-tabac. Car malgré les moyens mis en oeuvre, les interdictions de fumer dans bon nombre d’endroits, les campagnes de sensibilisation à ses méfaits, la France reste le seul pays d’Europe où la consommation de tabac n’a pas reculé depuis l’an 2000, au contraire elle a même augmenté l’année dernière.
Un autre but de l’étude sera de comprendre l’impact des inégalités sociales sur le tabagisme et pourquoi les plus défavorisés, qui fument plus, se sentent moins concerné par les messages de santé publique.