Lutte contre l’obésité : vers une taxe sur la malbouffe ?
Le Trésor a publié jeudi un rapport sur le coût de l'obésité en France. Face à une facture de 20 milliards d'euros en 2012, le gouvernement s’interroge sur une nouvelle taxe.
Une facture salée de 20 milliards d’euros en 2012. C’est ce qu’a engendré l’obésité en France, selon une étude de la direction générale du Trésor, publiée jeudi 1er septembre. La branche du ministère des Finances pointe du doigt les répercussions du surpoids sur la société, au point de suggérer une taxe sur la malbouffe.
L’obésité un problème de santé publique coûteux
Car au-delà des symptômes et des maladies que l’obésité engendre à titre individuel, ce véritable enjeu de santé publique crée de nombreux coûts. Les personnes en surpoids sont plus à même de développer de nombreuses complications, du diabète, des cancers, des problèmes artériels et cardiaques. Par conséquent les personnes obèses sollicitent plus de soins et d’arrêts maladies, qui coûtent donc plus cher se répercutent sur les finances de l’Etat.
Avec 15% de la population obèse et plus de 30% en surpoids en 2012, l’obésité contribue à une part élevée des dépenses de santé. Le coût annuel de la surcharge pondérale a même dépassé à titre global les dépenses engendrées par les fumeurs et les alcooliques. Si à titre individuel une personne obèse coûte moins cher avec en moyenne 700 euros par an, contre près de 2.000 euros pour la cigarette et 4.000 euros pour l’alcool, il y beaucoup plus de personnes en surpoids avec 24,6 millions d’individus en 2012.
Une taxe sur la malbouffe pour compenser les coûts du surpoids
Face à un chiffre qui ne diminue pas, au contraire on prévoit 33 millions de personnes en surpoids d’ici 2030, le gouvernement planche sur les coûts. Plutôt que de forcer ses citoyens à faire du sport, le Trésor français envisage une taxe sur la malbouffe.
Une taxe sur la qualité nutritionnelle et calorique du produit pourrait donc voir le jour. Mais la forme n’est pas encore définie, que ce soit ramener la TVA à 20% sur certains produits à 5,5% actuellement ou bien une hausse de prix de 1 à 8%.
Le gouvernement envisage également d’autres mesures sans répercussions sur les prix, comme l’interdiction des distributeurs de confiseries à vitre transparente, l’interdiction de publicités destinées aux enfants pour des produits nuisibles, des campagnes de prévention et de sensibilisation par les médecins.