Une dame de 62 ans, résidente à Mamoudzou à Mayotte, fait partie des nombreuses personnes touchées récemment par une maladie dont a succombé un petit garçon de 3 ans le 8 mai. Qu'entreprend-on pour mettre fin à cette épidémie ?
Tl;dr
- Une femme de 62 ans meurt du choléra à Mayotte.
- La désinfection du foyer et la vaccination des contacts sont lancées.
- Les premiers cas de choléra ont été rapportés en mars.
- Un accès insuffisant à l’eau sécurisée aggrave la situation.
Un deuxième décès du choléra enregistré à Mayotte
Samedi 25 mai, une tragédie a frappé l’île de Mayotte. Une femme de 62 ans a succombé au choléra, selon l’agence régionale de santé (ARS) qui a annoncé la nouvelle le lendemain.
Des mesures immédiates prises pour freiner la propagation
L’ARS a précisé que la femme est décédée « à son domicile, sur les hauteurs du quartier Cavani, à Mamoudzou ». Devant cette situation, des dispositions ont été prises pour freiner la propagation de la maladie. Les autorités de santé ont déployé des équipes d’intervention pour :
- Désinfecter le foyer de la défunte
- Prendre en charge les proches de la victime
- Mener des opérations de vaccination auprès des personnes en contact avec elle.
Un mal rampant sur l’île
Ce n’est pas le premier cas mortel que Mayotte a connu. En effet, un enfant de 3 ans avait déjà succombé à cette maladie début mai. Depuis la mi-mars, plusieurs dizaines de Mahorais, dont certains revenaient des Comores où sévit également l’épidémie, ont été atteints.
La prévention entravée par l’accès insuffisant à l’eau
La prévention contre le choléra s’avère être un défi majeur sur l’île. Le problème d’accès à l’eau sécurisée est un obstacle crucial dans cette lutte.
En effet, « à Mayotte, un tiers des habitants ne sont pas raccordés à une eau sécurisée à domicile », déplore Anthony Bulteau, délégué de l’ONG Solidarités International. Par ailleurs, un autre tiers de cette population ressortissante utilise des eaux de surface pour leur approvisionnement.