Mayotte : L’épidémie de choléra fait de plus en plus de victimes
Depuis mars 2024, l'épidémie de choléra à Mayotte a entraîné la mort de cinq personnes. Heureusement, aucun cas supplémentaire n'a été signalé à partir de mi-juillet. Devons-nous toujours être en alerte ?
TL;DR
- L’épidémie de choléra à Mayotte s’aggrave.
- Cinq décès ont été attribués au choléra depuis mars.
- Pour limiter les risques, l’ARS recommande des mesures d’hygiène.
Épidémie de choléra à Mayotte : une situation préoccupante
La situation sanitaire à Mayotte est devenue inquiétante avec l’aggravation de l’épidémie de choléra. Selon le dernier bilan de l’Agence régionale de santé (ARS) communiqué le 30 juillet, le nombre de décès attribués à cette maladie infectieuse a augmenté.
En effet, cinq personnes ont succombé au choléra depuis le début de l’épidémie en mars, soit trois décès supplémentaires par rapport au précédent bilan du 22 juillet.
Une augmentation du nombre de décès liés au choléra
L’ARS a également signalé deux autres décès « partiellement imputables » au choléra, dans lesquels les signes cliniques et les preuves microbiologiques de la maladie étaient partiellement présents.
[BULLETIN D'INFORMATION CHOLERA]
Retrouvez ci-dessous le bulletin d'information choléra du jour.
Pour lire l'ensemble des bulletins d'information choléra, rendez-vous sur 👉 https://t.co/hmui9bNLjG pic.twitter.com/h6Qsb5mo2d— ARS Mayotte (@arsdemayotte) July 22, 2024
Pas de nouveau cas depuis le 12 juillet
Quant au nombre de personnes atteintes par le choléra, aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 12 juillet.Depuis le premier cas détecté le 18 mars, 221 cas ont été avérés sur l’île. Les mesures de lutte contre l’épidémie engagées ont permis d’assurer le traitement de 1.243 personnes et la vaccination de 18.766 habitants.
Conseils de l’ARS pour limiter la propagation du choléra
Le choléra est une infection bactérienne potentiellement mortelle qui se transmet par l’eau ou les aliments contaminés. Cette maladie provoque des diarrhées sévères pouvant entraîner des décès par déshydratation en seulement un à trois jours.
Pour endiguer la propagation du choléra, l’ARS insiste sur la nécessité d’adopter des mesures d’hygiène basiques mais efficaces, comme le lavage régulier des mains et la consommation exclusive d’eau potable.
De même, il est recommandé d’isoler les personnes présentant des symptômes de diarrhée, surtout si elles ont été en contact avec un cas suspect ou ont récemment voyagé depuis les Comores ou l’Afrique continentale. En cas de déshydratation grave, il est impératif de faire appel aux services d’urgence et de se réhydrater efficacement.