Le taux de 22% porte sur 2021, et il est en légère baisse en comparaison de la période 2017-2020.
Santé publique France (SpF) révèle aujourd’hui que plus d’un adulte français sur cinq (22%) dépasse en métropole les plafonds de consommation d’alcool.
Dans son dernier bulletin épidémiologique, l’agence sanitaire précise :
Entre 2020 et 2021, en métropole, la proportion d’adultes déclarant une consommation d’alcool se situant au-dessus des repères de consommation à moindre risque a significativement diminué, de 23,7% à 22,0%.
Alcool : une diminution « encourageante »
Mais de quels plafonds parle-t-on ? Depuis 2017, des campagnes d’information relaient les préconisations de consommation à moindre risque : au maximum 10 verres par semaine, maximum deux verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation.
Santé publique France juge la baisse de la part d’adultes dépassant ces repères « encourageante », car elle n’avait pas reculé lors de la dernière période (2017-2020).
La raison de cette baisse ?
La satisfaction est d’autant plus grande que « le contexte de crise sanitaire et sociale liée à la Covid-19 s’est prolongé en 2021 » et « aurait pu laisser présager une évolution de la consommation d’alcool à la hausse », note encore l’agence de santé publique.
SpF estime que la crise sanitaire « pourrait avoir réduit les occasions festives » des plus jeunes et incité les plus âgés à « limiter les moments conviviaux propices à la consommation pour prévenir d’éventuelles contaminations à la Covid-19 ».
Soixante maladies associées à l’alcool
Il est estimé que la France compte 42,8 millions de consommateurs d’alcool. Et Santé publique France assure qu’« Il reste nécessaire de continuer à informer sur les risques de la consommation d’alcool, même à faibles doses ».
Plus ou moins directement, l’alcool est lié à plus de soixante pathologies, qu’il s’agisse de maladies cardiovasculaires, digestives ou mentales pour ne citer que ces grandes catégories. Il s’agit de a première cause d’hospitalisation et la deuxième cause de mortalité évitable dans notre pays.
Des disparités régionales
« Le dépassement des repères est cependant sensiblement plus important à la moyenne métropolitaine en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes », observe encore l’agence sanitaire. En revanche, « il est inférieur en Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et dans l’ensemble des DROM ».
Et l’Inserm de noter pour sa part, et toujours dans ce bulletin, que « La satisfaction individuelle et les profits financiers engendrés par la consommation d’alcool ne parviennent pas à dépasser le coût des pathologies et de la mortalité : 49.000 morts par an pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros ».