En Alsace, la télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux
Sans médecin généraliste depuis 3 ans, le petit village alsacien d'Oberbruck s'est vu contraint d'avoir recours à la télémédecine. La première consultation a eu lieu ce lundi.
Des prestations de santé à distance on commencé ce lundi 5 septembre pour les habitants d’un petit village alsacien de 400 habitants. Une première en médecine générale en Alsace qui s’est déroulée dans la commune haut-rhinoise d’Oberbruck, sans médecin généraliste depuis maintenant 3 ans.
La télémédecine en Alsace contre les déserts médicaux
Face à l’absence de soins dans le village même et la nécessité d’un médecin à proximité, la petite bourgade s’est décidée a investir dans la télémédecine. Un choix qui concerne surtout les résidents les plus âgés, avec des difficultés à se déplacer et sans moyens de locomotion pour se rendre chez le docteur le plus proche, à 7km de là dans la commune de Masevaux.
L’installation d’un cabinet médical à distance qui aura couté tout de même 50.000 euros à la mairie, mais nécéssaire pour faire face à la pénurie de médecins dans les territoires ruraux. Malgré de nombreuses tentatives, la commune reculée n’a pas réussi à séduire un praticien et s’est lancée dans la télémédecine.
Une solution mitigée
Une solution temporaire pour Claire Freytag, l’adjointe au maire, qui déclare que « c’est une solution transitoire, un service rendu à la population » toujours dans l’espoir de « faire venir un médecin chez nous ». En attendant le cabinet ouvrira 4 fois par semaines par tranches d’une heure trente pour des consultations à 23 euros avec une infirmière, mise à disposition par l’Association de Soins et d’Aides Mulhouse et Environs, qui fera le lien avec les médecins.
Une situation que commente Vanik Berberian, président de l’association des maires ruraux de France « c’est plutôt une bonne solution. Mais (…) ce n’est pas la solution », selon lui cette méthode ne remplace pas un vrai médecin mais peut aider à désengorger les salles d’attente et éviter de nombreux déplacements.
Une pratique qui fait d’autres sceptiques, aussi bien du coté des médecins alentours que des patients. Même si mitigés, ces derniers l’acceptent par manque d’autre alternative et déclarent qu’ils feront avec.