Le syndrome d’auto-brasserie : quand votre corps produit de l’alcool !
Un Belge, jugé pour récidive de conduite en état d'ivresse, a été relaxé ce lundi 22 avril. Il a réussi à prouver, grâce à l'intervention de médecins, qu'il souffrait du syndrome d'auto-brasserie, une maladie extrêmement rare. Qu'en pensez-vous de cette décision judiciaire?
Tl;dr
- Un Belge accusé de conduite en état d’ivresse en récidive a été relaxé.
- Il a prouvé souffrir du syndrome d' »auto-brasserie », une pathologie rare.
- Le syndrome d' »auto-brasserie » transforme les glucides en alcool dans le corps.
- Le tribunal a reconnu un « cas de force majeure » et a opté pour la relaxe.
Un cas de relaxe pour conduite en état d’ivresse inédit
Le lundi 22 avril a marqué un tournant dans le domaine judiciaire belge. Un homme de 40 ans, accusé de conduite en état d’ivresse en récidive, a été relaxé par le tribunal de police de Bruges. Pour se défendre, il a avancé un argument médical aussi rare qu’intrigant : il souffrirait du syndrome d' »auto-brasserie ».
Le syndrome d' »auto-brasserie » : un phénomène médical rare
Le syndrome d' »auto-brasserie », ou d’auto-fermentation, est une maladie qui convertit les glucides en alcool dans le corps du patient, hors de toute ingestion d’alcool. Cette pathologie peu commune est généralement liée à l’alimentation, notamment la consommation de glucides comme le pain ou les pommes de terre.
Des levures présentes dans le tube digestif du patient transforment ces glucides en éthanol. Selon une étude du CHU Raymond-Poincaré de Garches, le syndrome d’auto-brasserie serait souvent causé par une pathologie digestive ou un déséquilibre de la flore intestinale.
Un verdict de justice inattendu
Le tribunal de police de Bruges a reconnu le syndrome d’auto-brasserie comme un « cas de force majeure ». Le Belge relaxé avait été contrôlé avec un taux d’alcool bien supérieur à la limite légale belge, sans avoir consommé volontairement d’alcool. Il a fait intervenir trois médecins lors du procès pour prouver son diagnostic.
L’avocate du quadragénaire, Anse Ghesquiere, a salué le jugement, tout en soulignant qu’il n’était pas définitif. Le parquet dispose encore de trente jours pour faire appel. Selon elle, seulement une vingtaine de personnes dans le monde sont officiellement diagnostiquées avec le syndrome d’auto-brasserie.
L’avis de la rédaction
Ce verdict souligne l’importance de la connaissance médicale dans la justice. Il rappelle aussi l’existence de maladies rares, souvent sous-diagnostiquées. La reconnaissance de ces maladies par les systèmes juridiques pourrait aider à mieux les comprendre et à améliorer leur prise en charge.