Qu’est-ce que la dyspraxie de l’enfant ?

Image d'illustration, une classe d'écoleOksana Kuzmina/Shutterstock.com
Ce trouble des apprentissages est la conséquence d’un dysfonctionnement de la zone du cerveau qui commande les mouvements.
La dyspraxie de l’enfant correspond à un trouble de la capacité à réaliser certains gestes et mouvements volontaires. Se situer dans l’espace et/ou coordonner ses mouvements est plus compliqué, et cette perturbation est responsable de troubles des apprentissages scolaires.
Courante, la dyspraxie affecte de 5 à 7% des enfants de 5-11 ans et ce sont les garçons qui sont plus atteints que les filles (de 2 à 4 fois). On estime qu’au moins un enfant est concerné dans chaque classe d’école.
Ces troubles font partie des troubles “dys”, comme la dyslexie, la dysphasie ou ceux de l’attention (TDAH).
Dyspraxie : deux familles de troubles
Troubles visio-spatiaux
Les manifestations les plus courantes sont les difficultés qui consistent à:
- organiser le regard comme dénombrer des objets. Conséquence : l’enfant en oublie ou en compte certains plusieurs fois ;
- situer les éléments les uns par rapport aux autres dans l’espace ;
- s’orienter par rapport à son propre corps, comme distinguer sa droite de sa gauche ou suivre une trajectoire oblique.
Troubles TAC
Les autres troubles sont ceux moteurs, ou “troubles d’acquisition de la coordination” (TAC) et ils accompagnent souvent les troubles mentionnés plus haut.
Mouvements volontaires complexes, coordination des gestes sont plus compliqués, et les TAC affectent certaines activités comme :
- le dessin, l’écriture;
- le fait de se vêtir;
- utiliser une gomme, un compas, une paire de ciseaux…;
- se servir correctement à table;
- assembler les pièces d’un puzzle.
L’enfant a tendance à se fatiguer plus rapidement quand une activité demandant d’être habile est entreprise.
Les causes de la dyspraxie
Si aucune cause ne peut être déterminée avec certitude, des anomalies du cerveau semblent être en lien et elles sont observés dans des cas de prématurité, de mauvaise irrigation du cerveau lors de l’accouchement ou d’un traumatisme crânien.
Mais la dyspraxie peut aussi concerner des enfants en bonne santé.
La rééducation
Rééducation, associée éventuellement à un soutien psychologique, sont les traitements de la dyspraxie. C’est le médecin de l’enfant en coordination avec le médecin de santé scolaire qui prescrit les soins de rééducation.
Le séances de rééducation peuvent porter sur divers aspects comme :
- la psychomotricité et l’ergothérapie ;
- l’orthoptie pour corriger certains troubles de la vision et du regard ;
- l’orthophonie pour la parole.
Aide psychologique
Anxiété voire troubles dépressifs peuvent être les conséquences d’une dyspraxie. Le suivi par un psychologue ou un pédopsychiatre va se charger d’éventuels troubles psycho-affectifs associés à la dyspraxie.