Asnières : Deux policiers victimes de tuberculose génèrent une forte inquiétude au sein du commissariat
L’insalubrité d’un commissariat aurait pour conséquence directe la propagation de la tuberculose. En effet, il y a trois mois, une fonctionnaire de police se rend aux urgences de l’hôpital britannique de Levallois-Perret, dans un état jugé inquiétant. En effet, cette dernière souffrait de violentes quintes de toux accompagnées de crachats de sang. Les policiers pointent l’insalubrité du commissariat.
Le diagnostic posé est clair, la patiente souffre de tuberculose. Cette maladie infectieuse est due à une mycobactérie (très souvent le bacille de Koch) et s’avère contagieuse. Autrefois très répandue en France, elle a aujourd’hui reculé et ne persiste que dans des milieux insalubres, défavorisés ou chez une population immunodéprimée.
L’inquiétude des policiers asniérois
Les collègues de la fonctionnaire de police n’ont pas manqué de s’inquiéter et de demander qu’un traitement préventif leur soit administré, ce qui a été refusé sous prétexte que la patiente n’était pas contagieuse. Cependant, trois mois plus tard, une seconde personne est atteinte du même mal. Il faut savoir que cette ancienne maladie, que l’on croyait plus ou moins éradiquée du sol français, met un certain temps à se développer. La contagion n’est pas immédiate. Un officier a conseillé aux fonctionnaires de ne pas se répandre sur le cas de leur collègue afin d’éviter l’agitation et l’inquiétude dans le commissariat.
Une absence de traitement préventif
La panique s’est emparée des policiers travaillant dans ce commissariat qui déplorent les conditions d’hygiène du lieu dans lequel ils travaillent. Il n’y a ni savon pour se laver les mains ni gel hydroalcoolique, indiquent-ils.En 2010 déjà, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) pointait le manque de propreté et la vétusté des locaux et ce, malgré les demandes répétées des fonctionnaires à pouvoir travailler dans des conditions plus saines. La direction leur avait demandé de ne pas ébruiter l’affaire, mais avec ce second cas de contamination, le secret a été brisé.
Un autre cas dont le diagnostic est en cours
De plus, le cas d’une troisième personne souffrante est en cours d’analyse. Les traitements préventifs auraient été trop chers, voilà l’hypothèse avancée par l’un des policiers asniérois. Ce que dément Jean-Paul Pecquet, le directeur territorial de la sécurité de proximité, affirmant qu’aucune consigne de ce type n’avait été été transmise aux services.
La tuberculose ?
La tuberculose est une maladie infectieuse contagieuse et non immunisante, avec des signes cliniques variables. Elle est provoquée par unemycobactérie du complexe tuberculosis correspondant à différents germes et principalement à Mycobacterium tuberculosis (ou bacille de Kochou BK). Autrefois soignée dans les sanatoriums, par des cures de soleil et de plein air, elle a été réduite par les antibiotiques dans les années 1950, mais elle connaît un regain expliqué par l’apparition de souches multi-résistantes. La maladie tue encore près de deux millions de personnes chaque année dans le monde (1,4 million de victimes en 2010 contre 1,7 million en 2004 selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)). En 2010, 8,8 millions de nouveaux cas ont été recensés par l’Organisation mondiale de la santé, contre 9,27 millions en 2004.
La tuberculose peut revêtir différentes formes selon la localisation du foyer infectieux. La tuberculose pulmonaire est la forme la plus fréquente et la source essentielle de la contagion. À partir du poumon, le bacille peut diffuser dans l’organisme et causer d’autres atteintes, ganglionnaires, ostéo-articulaires et génito-urinaires notamment. Les formes les plus létales sont les formes diffuses (miliaires) et méningées. (Source Wikipedia)