Assurance maladie : le montant total des fraudes frôle à présent les 200 millions d’euros
Selon des informations publiées par ‘Les Echos’ du jour, le montant total des fraudes et activités fautives détectées frôle à présent les 200 millions d’euros. Il s’est élevé à 196,2 millions l’an dernier, soit une hausse de 17% en un an, contre +12% l’année précédente.
196,2 millions en 2014 contre 167,1 millions en 2013
Le quotidien économique souligne que ces chiffres « ne concernent que la caisse nationale d’assurance–maladie des travailleurs salariés » où « se concentrent 96 % des fraudes ».
En 2014, le montant des fraudes et activités fautives détectées « s’est élevé précisément à 196,2 millions, contre 167,1 millions en 2013 », précisent Les Echos qui évoquent un « nouveau record historique ». Un montant qui reste modeste en comparaison des 178 milliards d’euros de dépenses de santé en 2014, d’autant que les pénalités financières prononcées « n’ont pas dépassé 12,3 millions d’euros ».
Sur les dix dernières années, la répression a permis de récupérer « 1,4 milliard d’euros », selon le journal, et « près de 2.900 interdictions de donner des soins ont été prononcées par les ordres contre les professionnels de santé qui ont triché », tandis que « 2.600 fraudeurs ont été condamnés à faire de la prison ».
Les fraudes sont « principalement repérées chez les professionnels de santé », souligne le quotidien. « Avec 73,1 millions d’euros, ils ont détourné 37 % de ces 196 millions d’euros ». « Le cas classique, c’est le médecin qui facture des visites à domicile fictives, en tiers payant, et qui remplit et signe les feuilles de soins à la place de l’assuré », explique-t-il.
Viennent ensuite les établissements de santé, poursuit le journal, avec « 52,6 millions d’euros (27 % du total) ». Les assurés n’échappent pas non plus à la tentation de la fraude : ils sont responsables de 20% des fraudes avec 38,8 millions d’euros en bénéficiant injustement de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou bien en cumulant un travail avec un congé maladie.
Enfin, les transporteurs sanitaires détournent 21,9 millions d’euros. L’arnaque classique selon Les Echos, étant de trafiquer son compteur en indiquant que le patient souffre d’une affection de longue durée, pour que le remboursement soit alors pris en charge à 100%.