Des patients victimes d'AVC ont pu retrouver une certaine mobilité grâce à l'injection de cellules souches directement dans le cerveau.
Des chercheurs de l’Université de Stanford aux Etats-Unis ont réussi à réduire les dégâts produits par un AVC en injectant des cellules souches dans le cerveau de plusieurs patients qui avaient été victimes de cette terrible attaque cérébrale. C’est un grand pas en avant pour la médecine régénératrice.
Les cellules souches pour réduire les dégâts provoqués par un AVC
Les AVC, ou accidents vasculaires cérébrales, sont la deuxième ou troisième cause de mortalité dans le monde. En France 130.000 personnes en sont victimes chaque année. Ceux qui survivent à cette attaque, qui est généralement due à un caillot obstruant le l’afflux sanguin, gardent des séquelles neurologiques parfois très handicapantes.
Cependant un espoir nait grâce à une équipe de scientifiques de l’Université de Stanford, en Californie. Elle a réussi à rétablir les fonctions motrices chez des patients ayant souffert d’un AVC en leur injectant des cellules souches adultes directement dans le cerveau.
18 patients volontaires, ayant subi un AVC entre 3 ans et 6 mois avant l’opération, ont participé à ce test. Tous présentaient des lésions au niveau des régions cérébrales qui contrôlent les fonctions motrices, certains ne pouvant plus bouger leurs bras, d’autres ne pouvant plus marcher. Les chercheurs ont prélevé des cellules souches mésenchymateuses dans la moelle osseuse de donneurs et les ont injectées à la périphérie de la zone touchée dans le cerveau des patients. Ces cellules ont l’avantage de ne déclarer aucune réaction de rejets, les patients n’ont donc pas besoin de traitements immunosuppresseurs.
Des résultats impressionnants
Après cette greffe de cellules, les patients ont été suivis de près et ont subi des examens régulièrement. Aucune réaction secondaire ni immunitaire n’a été observée. Au final les résultats obtenus sont impressionnants. Des patients qui ne pouvaient plus bouger les bras en ont retrouvé le contrôle et encore mieux, « les patients qui étaient dans un fauteuil roulant peuvent aujourd’hui marcher. C’est sans précèdent. Six mois après un AVC, vous ne vous attendez pas à une telle récupération » déclarait enthousiaste le responsable de l’étude, le professeur Gary Steinberg.
Cet essai, bien qu’il soit de petite envergure, présente des résultats très encourageants. « Nous pensions que les circuits cérébraux étaient morts. Et puis nous avons compris qu’ils ne l’étaient pas. Il est possible de les réactiver » commentait M. Steinberg.