Big data santé : Marisol Touraine veut notre avis
La nouvelle loi de modernisation de la santé suggère l’exploitation de masses des données médicales des patients. Marisol Touraine lance une consultation en ligne afin que chaque français puisse donner son avis.
La loi santé prévoit la création d’une énorme base de données santé, permettant l’ouverture de ces données de santé et leur exploitation par le secteur médical. Des données jusque-là verrouillées. A cette occasion, Marisol Touraine, la ministre de la Santé lance une consultation publique en ligne qui permettra aux français de s’exprimer sur ce “big data“ santé.
Big data santé : Marisol Touraine lance une consultation publique
Dans le cadre de la loi santé, Mme Touraine avait promis une certaine ouverture des données de santé. Cette nouvelle loi prévoit la création d’un “système national des données de santé” (SNDS) qui rassemblerait le programme de médicalisation des systèmes d’information des hôpitaux (PMSI) et le système national d’information inter-régime de l’Assurance maladie (Sniiram), soit 500 millions d’actes médicaux, environ 1,2 milliard de feuilles de soins et 11 millions d’hospitalisations par an.
La ministre de la Santé annonçait hier la mise en place d’une consultation en ligne grâce à laquelle chaque français pourra donner son avis sur cette ouverture des données médicales. “Quels usages souhaitez-vous voir émerger pour les patients, les professionnels de santé, les industries, les assureurs ou la puissance publique ? À quelles conditions accepteriez-vous de voir vos données de santé utilisées à ces fins ?” questionne ainsi Marisol Touraine. Cette consultation est ouverte jusqu’au 20 juin, sur le site gouvernemental faire-simple.gouv.fr.
Objectif : faciliter le diagnostic médical
En mettant certaines données médicales à disposition des professionnels de santé, ceux-ci pourraient plus facilement établir un diagnostic et mettre en place une “personnalisation des traitements en utilisant la comparaison avec la réponse d’une population équivalente” par exemple.
En outre, une telle base de données permettrait de “détecter plus tôt l’émergence de maladies” ou bien de “mieux comprendre les liens entre santé et activité physique“, par exemple.