Café : une nouvelle étude sur la diminution du risque de décès précoce
L'étude chinoise en question avance que ses amateurs modérés sont moins exposés au risque de décès précoce, et quelle qu'en soit la cause.
Les personnes qui boivent du café semblent avoir moins de risques de mourir prématurément, nous apprend une étude menée par des chercheurs de la Southern Medical University de Guangzhou, en Chine.
Sucré ou non, le lien entre la consommation de café et la mortalité toutes causes confondues et par cause est selon eux établi. Cependant, ils avertissent que le lien n’est peut-être pas à mettre au crédit du café en tant que tel mais que d’autres critères entrent en compte. En d’autres termes, pas de lien de cause à effet établi, il s’agit juste d’observations.
Un risque réduit de 29%
Comment sont-ils arrivés à leurs conclusions, parues dans la revue Annals of Internal Medecine ? Ils ont analysé les données de plus de 170 000 citoyens britanniques, rassemblées dans la vaste UK BioBank (laquelle concernait 500 000 personnes au total). Tous étaient en bonne santé et étaient suivis pendant sept années.
Résultat ? Les participants buvant du café non sucré (sans quantité précise) présentaient de 16 à 21% moins de risques de décéder que les participants n’en buvant jamais ou très rarement. Un taux qui est monté à 29% de risque en moins parmi les personnes buvant entre 2,5 et 4,5 tasses par jour.
Une observation à nuancer
Gunter Kuhnle, expert en nutrition à l’Université de Reading et qui n’a pas participé à cette étude, tient à pointer que l’ajout de lait ou le type (arabica, filtre etc…) de café étaient deux critères importants qui n’ont pas été retenus par les auteurs. Et que la quantité moyenne de sucre ajoutée par les participants était moindre que celle que l’on peut trouver dans la plupart des boutiques spécialisées et populaires.
Autres bémol cette fois apporté par Naveed Sattar, professeur de médecine métabolique à l’Université de Glasgow et qui n’a pas non plus pris part à l’étude. Selon lui, la conclusion des recherches chinoises s’expliquent « par le fait que les buveurs de café sont en général plus aisés et ont une vie plus saine que les non-buveurs ». Et il recommande « de s’en tenir au café ou au thé, de préférence sans sucre, et d’essayer de faire toutes les autres choses qui gardent en bonne santé – bouger plus, manger et dormir mieux ».