Essai clinique de Rennes : morts d’animaux lors du test du médicament
Des chiens seraient morts lors de tests précliniques du médicament qui a entraîné le décès d’un volontaire au mois de janvier. Rien d’anormal selon le laboratoire Biotrial chargé du test sur les humains.
Avant de tester les nouveaux médicaments sur des volontaires humains, des tests sont d’abord réalisés sur des animaux. Dans le cas du test de la nouvelle molécule dans un laboratoire de Rennes, qui a fait 1 mort et envoyé 4 personnes à l’hôpital, ces tests précliniques avaient causé la mort de plusieurs chiens et d’un singe.
Les morts d’animaux ne sont pas rares dans ce genre de test
La mort de plusieurs chiens et d’un singe lors des essais précliniques du médicament du laboratoire Bial, qui a fait 1 mort parmi les volontaires à Rennes, n’a pas empêché la poursuite des études de cette nouvelle molécule sur les humains. Selon l’Agence du médicament (ANSM), interrogé par l’AFP, les morts d’animaux durant ce type d’essai “ne sont pas rares“.
Ces études sur les animaux sont primordiales et même obligatoires, elles visent notamment à évaluer activité du médicament sur l’organisme et définir des doses toxiques. On utilise des “doses beaucoup plus élevées que chez l’homme et pendant beaucoup plus longtemps, qui peuvent aller jusqu’à des doses létales (mortelles)” précisait le directeur général adjoint de l’ANSM, François Hébert.
Selon les experts en charge d’enquêter sur la mort du volontaire à Rennes, dans le rapport sur les études réalisées sur les animaux rien n’empêchait la phase 2, les tests sur les humains.
Un manque de transparence de la part de l’ANSM
Bien qu’à priori le protocole de test ait été respecté, Le quotidien “le Figaro” dénonçait le manque de transparence de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Au nom de la protection industriel, le laboratoire Biotrial ne lui aurait pas transmis certains documents.
En outre on ne sait rien de l’état des 4 patients qui avaient été hospitalisés et qui sont maintenant rentrés chez eux, l’Agence invoquant le secret médical afin de “protéger ces personnes“.