Comment communiquer un diagnostic de cancer à un enfant
Le jeudi 15 février est la Journée internationale des cancers de l'enfant, un moment crucial pour éveiller les consciences sur ces maladies pédiatriques. Mais cela soulève une question délicate : doit-on révéler la vérité à un enfant atteint de cancer ?
Tl;dr
- La Journée internationale des cancers de l’enfant soulève la question de la communication du diagnostic.
- D’après le Dr Halfon-Domenech, il ne faut jamais mentir à un enfant sur sa maladie.
- Des métaphores simples et des dessins peuvent aider à expliquer la maladie aux plus jeunes.
- Les enfants ont besoin de se sentir soutenus et rassurés tout au long du processus de guérison.
La vérité, même face à la maladie
Le 15 février, Journée internationale des cancers de l’enfant, nous rappelle la nécessité de sensibiliser à ces pathologies pédiatriques. Mais il est une question épineuse qui surgit : comment annoncer à un enfant qu’il est atteint d’un cancer ?
Selon le Dr Carine Halfon-Domenech, chef du service d’immuno-hématologie pédiatrique et administrateur de l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique, il est primordial de ne pas mentir à l’enfant. « Les enfants sont les premiers concernés par leur propre traitement, et la confiance est essentielle pour établir une relation de soin solide », explique-t-elle. Elle propose d’adapter l’explication à l’âge de l’enfant, en usant de métaphores simples et de dessins.
Expliquer par le dessin
« Pour expliquer à des enfants de 2 ou 3 ans qu’ils ont des leucémies, je leur fais un dessin de globules rouges et des plaquettes avec des bras musclés qui se battent », témoigne-t-elle. Elle décrit ensuite l’apparition de « cellules coquines » qui désobéissent, pour expliquer les symptômes et le besoin de soins à l’hôpital.
Un environnement de soutien
Le Dr Halfon-Domenech souligne l’importance d’un environnement hospitalier qui accompagne les familles et maintient la vie des enfants. « Venez dans mon service, il est plein de vie », confie-t-elle. Des séances d’éducation thérapeutique sont mises en place, pour expliquer la maladie et les traitements en groupe.
Elle insiste également sur le rôle clé des parents, qui doivent agir « comme des phares », en maintenant une constance éducative pour rassurer l’enfant. « À partir du moment où le papa et la maman ne changent pas, l’enfant est rassuré. C’est aussi une question de bon sens. Pleurer devant lui et appeler toute la famille, alarmé, n’est pas une bonne idée », prévient-elle.
L’avis de la rédaction
Si l’annonce d’une maladie grave à un enfant est un moment déchirant, les conseils du Dr Halfon-Domenech nous rappellent l’importance d’une communication adaptée, honnête et rassurante. Le combat contre le cancer est un parcours semé d’embûches, où l’espoir et la vérité sont deux alliés indispensables.