Comment distinguer et traiter les troubles de la mémoire ?
Fait actuel, souvenir lointain... Les pertes de mémoire peuvent être sans conséquences ou le signe d'une maladie qu'i convient de diagnostiquer.
Les troubles de la mémoire sont aussi appelés troubles mnésiques ou perte de la mémoire. Notre mémoire caractérise la capacité de stockage et de restitution des informations, qu’il s’agisse de souvenirs, d’habiletés, de savoirs divers.
La mémoire se forge ainsi : d’abord, les informations d’origine extérieure sont sélectionnées et codées au niveau de neurones. Ensuite, elles sont consolidées pour ne pas être oubliées. Enfin, l’information emmagasinée peut être récupérée et restituée.
Différents troubles de la mémoire
Altération de la capacité de mémorisation d’un fait nouveau et/ou de restitution d’un souvenir caractérisent les troubles de la mémoire.
La perte de mémoire peut se définir de l’une ou l’autre de ces façons :
- l’amnésie rétrograde qui est l’oubli des souvenirs antérieurs au début de la maladie, en d’autres termes, des faits anciens ;
- l’amnésie antérograde qui caractérise l’oubli des événements à mesure qu’ils se manifestent. Dans ce cas, la perte mnésique affecte les faits récents quand la mémoire des faits anciens est gardée ;
- l’amnésie lacunaire correspond quant à elle à la perte de mémoire liée à une certaine période pendant une perte de connaissance, une crise d’épilepsie etc. Les autres souvenirs demeurent indemnes.
Les causes des troubles mnésiques
Une perte épisodique
Certes, des oublis sont indispensables dans un but de sélection des seules informations qui nous utiles. Mais ils peuvent être aussi involontaires. S’ils sont occasionnels, on parlera de « trous de mémoire » qui sont anodins, même s’ils sont plus nombreux avec l’âge.
Ils sont souvent relatifs à un état de fatigue, un trouble anxieux, un état dépressif…
Un lien avec une pathologie
Un bilan doit être effectué si une maladie sous-jacente doit expliquer la perte de mémoire. Les causes potentielles :
- médicaments ou produits toxiques : somnifères, anxiolytiques, drogues, intoxication au monoxyde de carbone… ;
- maladie du cerveau : crise d’épilepsie, maladies cérébrales type Alzheimer, Parkinson, tumeur, accident vasculaire cérébral, suites d’un trauma crânien… ;
- hygiène de vie : apnées du sommeil, mauvais sommeil en général, carences en vitamines, consommation excessive d’alcool…
L’ictus amnésique
L’ictus amnésique est une amnésie globale transitoire idiopathique, bénigne et la plupart du temps ne survenant qu’une fois et généralement entre 50 et 70 ans. Son origine est mal comprise.
Bilan et traitement du trouble mnésique
D’abord, rappelons qu’aucun médicament n’est en mesure de renforcer la mémoire. C’est en débusquant et en traitant la cause du trouble qu’elle pourra être améliorée.
Le médecin va suggérer une prise en charge de la cause, qu’il s’agisse d’un changement de traitement, d’un suivi psychologique, d’une amélioration des troubles du sommeil,…
Une prise en charge orthophonique peut être proposée quand les troubles sont importants.
Et quand une maladie grave en est à l’origine (maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, AVC, maladie de Parkinson…), des médecins spécialistes prennent le relais.