Covid long : une durée n’excédant pas un an ?

Photo d'illustration. Des tests Covid. Pixabay
Il reste de nombreuses zones d'ombre concernant cette forme longue de la maladie. Des chercheurs israéliens tentent d'en préciser les contours.
Combien de temps dure un Covid long ? Et bien, nous ne savons toujours pas. Fin de cet article ? Certainement pas non plus.
D’après Santé publique France, “30 % des personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2 présentent ou ont présenté les critères d’un Covid long”. Quels en sont les signes, quand ils persistent plus de quatre semaines ?Fatigue, essoufflement, perte d’odorat, perte de goût ou difficultés à la concentration.
Covid long : L’étude israélienne
Des chercheurs du KI Research Institute en Israël a analysé les données de santé de 2 millions de personnes. Certaines d’entre elles n’avaient jamais été infectées par le Covid-19, quand d’autres étaient touchées par une forme bénigne à modérée avec des symptômes persistants. En d’autres termes, elle avaient développé des signes durables mais aucun soin hospitalier n’avait dû être engagé.
En parallèle, ont été recueillies les données relatives au statut vaccinal (oui ou non) des personnes présentant des symptômes.
Quels résultats ?
D’après eux, certes les signes de la forme longue du Covid “demeuraient pendant plusieurs mois”; mais dans la très grande majorité des cas, ils finissent par disparaitre après un an. Et les problèmes respiratoires durables se révélaient plus fréquents parmi les personnes non vaccinées.
Les auteurs résument :
Bien que le phénomène Covid long soit redouté, nous avons observé que la situation est revenue à la normale – pour les formes légères à modérées – au cours de la première année. Cela suggère qu’il n’y a pas de risque de chronicisation à long terme de la maladie.
Un diagnostic compliqué à établir
L’OMS estime que “plus de 200 symptômes différents qui affectent la vie quotidienne ont été rapportés”. Le diagnostic est difficile car l’institution attribue au Covid long tout signe qui s’est révélé dans les trois mois suivant une contamination, persistant au moins deux mois et n’ayant pas d’autre explication.
Et ce, d’autant plus que les spécialistes ne s’accordent pas tous. À franceinfo, Eric Guedj, professeur de médecine nucléaire, explique encore :
Toutes les suspicions de Covid long ne sont pas des Covid longs. On voit beaucoup d’erreurs de patients qui y rattachent leurs symptômes alors qu’ils peuvent avoir d’autres pathologies cérébrales, des tumeurs, des choses que l’on sait identifier et prendre en charge.
Selon lui, il est indispensable de proposer “un bilan de santé relativement complet” aux malades souffrant possiblement de Covid long dans le but d’exclure toutes les autres causes possibles.