Covid : Qu’est-ce que Xevudy, traitement autorisé en France ?
Ce nouveau traitement par anticorps de synthèse vient d'être autorisé dans notre pays par la Haute autorité de Santé.
Il y a quelques jours, la Haute autorité de Santé (HAS) a autorisé le traitement par anticorps de synthèse nommé Xevudy contre le Covid-19.
Basé sur la molécule sotrovimab, il est jugé prometteur contre le dernier variant Omicron et c’estla firme Glaxo SMith Kline (GSK) qui l’a mis au point.
Qui est concerné par Xevudy ?
La HAS précise que « Cet anticorps monoclonal est indiqué pour les adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus (et pesant plus de 40 kg) infectés par le SARS-CoV-2 qui ne nécessitent pas une supplémentation en oxygène et qui présentent un risque de faire une forme sévère de la maladie ».
Voici les patients concernés, dans le détail :
- Les patients de 80 ans et plus,
- Les patients ayant un déficit de l’immunité lié à une pathologie ou à des traitements :
– Chimiothérapie en cours,
– Transplantation d’organe solide,
– Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques,
– Lupus systémique ou vasculaire avec traitement immunosuppresseur,
– Traitement par corticoïde > 10 mg/jour d’équivalent prednisone pendant plus de 2 semaines,
– Traitement immunosuppresseur incluant rituximab.
- Les patients à risque de complications :
– Obésité,
– BPCO et insuffisance respiratoire chronique,
– Hypertension artérielle compliquée,
– Insuffisance cardiaque,
– Diabète (type 1 et 2),
– Insuffisance rénale chronique,
– Autres pathologies chroniques.
La Haute autorité ajoute que « cette indication est susceptible d’évoluer en fonction de l’état des connaissances scientifiques et du contexte épidémiologique ».
Xevudy et Omicron
Ce traitement est appelé à être pris dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes, par voie intraveineuse en milieu hospitalier.
Au rang de son efficacité, des études font part d’une baisse du risque de 80% de développement d’une forme sévère de la maladie, laquelle nécessite une prise en charge à l’hôpital de plus de 24 heures, voire un décès. Quant à Omicron, la HAS indique : « Des données in vitro suggèrent le maintien de l’activité neutralisante du sotrovimab quand celle des autres anticorps monoclonaux disponibles diminue voire disparaît ».
Enfin, l’organisme rappelle que ce type de traitement n’est pas appelé à se substituer à la vaccination.